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Communiqué de la Fédération protestante de France du 2 novembre 2010 |
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Après le carnage La Fédération protestante de France (FPF) exprime sa peine et sa vive
inquiétude après la prise d’otages et les morts dans la cathédrale syriaque
catholique de Bagdad. En effet, cette attaque pendant un office religieux
franchit un nouveau seuil dans la barbarie et met en évidence la volonté de
s’en prendre non seulement à la personne des croyants mais aussi à leur foi. La Fédération protestante de France dit toute sa compassion aux chrétiens
irakiens qu’ils vivent en Irak ou en France. La Fédération exprime également sa solidarité avec les musulmans de
France qui voient leur religion profanée par des extrémistes. Les événements du 1er novembre à Bagdad attestent une nouvelle fois que
les chrétiens sont en tant que tels des cibles dans plusieurs pays de la
région, leur persécution touche et préoccupe non seulement l’ensemble des
chrétiens, mais tout être humain attaché à la liberté de conscience. La défense de la liberté religieuse, à laquelle la Fédération protestante
de France est depuis toujours très attachée, doit être menée par tous et en
premier lieu par les représentants des religions eux-mêmes. Bien que la religion fonctionne parfois comme un fort marqueur
identitaire, notamment pour des populations désorientées et déshéritées, la
Fédération protestante de France met en garde contre toute forme
d’instrumentalisation politique de la religion. La quête de sens, qui
caractérise l’être humain, implique la rencontre respectueuse de l’autre. Au
moment où les sociologues décrivent le « retour du religieux » comme un
ré-enchantement du monde, veillons ce qu’il ne se transforme pas en
cauchemar. |
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Communiqué
de la Fédération protestante de France du 2 novembre 2010 |
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