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Les religions de la région lilloise fêtent les 25 ans
d’Assise |
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24 octobre
2011, Lomme, Espace Marthe & Marie La Conférence Mondiale des Religions pour la
Paix qui a été fondée en à Kyoto en 1970 réunit des hommes et femmes
appartenant à toutes traditions religieuses. Son groupe lillois existe depuis
1999. Ces hommes et
femmes sont déterminés à travailler ensemble pour la Paix ; encore faut
–il préciser en quoi et comment ? Cela commence par
nous-même, dans nos communautés respectives et se poursuit par la volonté
d’aplanir les séparations, les malentendus entre communautés religieuses,
humaines et politiques. Il s’agit donc
d’instaurer un dialogue de paix qui se traduit par une volonté de décliner ce
mot à trois niveaux : Paix avec nous-même, réconciliation avec notre nature
profonde et changement d’attitude. Paix avec les autres ce qui implique l’écoute bienveillante.
Il ne s’agit pas de gommer les conflits présents ou issus du passé mais de
reconsidérer les choses, de dénouer les liens de chaque situation, de
reconnaître en quoi nous avons-nous-même été porteur parfois de mort plus que
de vie et cela même, souvent et malheureusement, au nom de nos idéaux
religieux. Paix avec les
autres donc ce qui se traduit par l’accueil, l’écoute, le respect, la
fraternité et peut être ensuite par l’amour dans la diversité. Mais encore Paix avec Dieu ou avec l’ultime, avec celui qui
nous dépasse par sa Sagesse, son intelligence et son amour inconditionnel. La CMRP est un
réseau de groupes dans le monde qui tente là ou cela est possible de
rapprocher les humains pour dialoguer en tenant compte de la diversité des
situations de conflits qui peuvent exister partout et qui mettent en relation
des personnes issues selon les lieux de traditions religieuses extrêmement
différentes. Mais il ne s’agit en rien de syncrétisme. Tout simplement de
dialogue vrai. La détermination
qui est nôtre, nous pousse à vouloir partager avec tous le service efficace
de la paix, dans les réalités sociales, du plus proche au plus lointain, de
notre prochain immédiat et de celui qui le deviendra ou qui l’est déjà sans
que nous le réalisions. Ainsi nous sommes
soucieux de discerner les différences et de faire progresser un dialogue
authentique. C’est une école qui prend du temps, une école exigeante et un
exercice d’humilité. Au nom de l’appel
qui nous est adressé à tous au travers de nos sensibilités religieuses par
nos textes fondateurs, nous voulons rejoindre tous ceux et celles qui veulent
aller à la rencontre des autres et casser l’image de religions qui seraient
nécessairement toujours dans l’affrontement destructeur. Ainsi, il s’agit de
reconnaître ce que chacun peut apporter. Nous devons surmonter nos
insuffisances, écarter les préjugés, rechercher la rencontre, être là tout
simplement les uns avec et pour les autres afin de construire, partout ou
cela est possible, par l’évolution des mentalités un monde plus fraternel
plus juste, un monde de Paix. Cette utopie apparente est en fait ce à quoi
nous sommes tous appelés. Cela devrait nous
encourager, nous tous qui sommes désireux de travailler à la construction
d’une cité humaine plus harmonieuse, à agir ensemble autant que cela soit
possible dans des relations amicales, dans notre voisinage, au sein de nos
églises et communautés locales au travail et même dans nos familles. Même si
nous ne sommes pas des diplomates spécialisés il nous appartient de
développer des efforts de médiation et de Paix, d’éducation à la Paix. Au delà de ces
efforts de terrains pour nous écouter et entreprendre ensemble nous sommes
invités à prier les uns pour les autres, les uns auprès des autres, les uns
avec les autres et à reconnaître en chacun l’œuvre de la Grâce de Dieu qui
rend possible une véritable communion. Prier les uns pour
les autres, apprendre à connaître ce qui fait l’originalité et la spécificité
de la vie spirituelle de chaque tradition, voilà tout un programme ! Plus que jamais il
nous faut aujourd’hui continuer le dialogue face à nos différences
théologiques, éthiques, sociales, politiques. Au-delà, ce qui
nous paraît essentiel, c’est que nous sommes tous convoqués pour prendre part
ensemble à l’édification de cités humaines ou chacun sera reconnu. Ce qui
veut dire reconnaître et garder à l’esprit les droits de l’homme, les valeurs
fondamentales de la paix, de la justice, de la liberté, de la tolérance, de
la participation et de la solidarité. Mais cela implique aussi une capacité à
pardonner et à ne jamais abuser de notre religion pour imposer notre façon de
voir. Les cultures dans
leur diversité sont une richesse donnée par Dieu et c’est ainsi que nous
devons les accueillir. Si je crois qu’un
sourire est plus fort qu’une arme Frédéric Verspeeten 24 octobre 2011, Lomme, Espace Marthe
& Marie |
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Les
religions de la région lilloise fêtent les 25 ans d’Assise |
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