Frères humains, qui après nous vivez…

 

 

© DEFAP-Service Protestant de Mission, site internet
Date de publication : 04/09/2015

Le Défap se joint à ses partenaires pour réfléchir et agir en faveur des migrants.

« Frères humains, qui après nous vivez,
N’ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis. » […]

 

Ces vers de François Villon, nous les portons tous dans notre cœur car ils commencent par une terrible interpellation, qui les place en dehors du temps et de l’événement et nous ramène à une seule condition : « frères humains… ». Ceux qui, par centaines de milliers désormais, frappent aux portes de l’Europe sont aussi nos « frères humains » et leur tragédie est la nôtre. Ce petit garçon noyé retrouvé sur une plage, dont la photo bouleversante fait aujourd’hui le tour du monde, nous interpelle et nous choque parce qu’il nous renvoie à notre propre humanité. Il nous dit que, quoique l’on s’en défende parfois, nous sommes les gardiens de nos frères. Ah Caïn, quelle leçon nous donnes-tu encore une fois ! Nous devons nous interroger : avons-nous correctement remplis notre rôle ? Ne serions-nous pas devenus indifférents ? « N’ayez les cœurs contre nous endurcis », nous dit Aylan, ce bambin syrien, à travers le terrible silence de sa mort. Nous devons l’entendre.

© DEFAP-Service Protestant de Mission, site internet
Date de publication : 04/09/2015

 

 

Frères humains, qui après nous vivez…