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Dossier « migrants,
réfugiés, exilés » |
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© LIENS
PROTESTANTS Souviens-toi ! La
question de l’étranger traverse toute la Bible. Muriel Schmid, théologienne
suisse vivant aux États-Unis, le dit ainsi : « la Bible est un
livre écrit par des réfugiés, pour des réfugiés. » Depuis Abraham, le
voyageur, en passant par l’Exode, puis l’Exil, la migration a imprégné
fortement les récits bibliques. Dans
les livres du Lévitique et du Deutéronome, le respect de l’étranger est
révélateur du respect de l’ensemble des commandements divins. Ainsi peut-on
lire, entre autres : « Tu aimeras l’étranger[1], tu l’aimeras comme toi-même[2], tu ne l’opprimeras pas[3], tu le soutiendras[4]… ». La raison invoquée pour
fonder le respect de l’étranger est toujours la même :
« Rappelez-vous que vous étiez étrangers en Égypte. » Le souvenir
de ce que les pères ont vécu est appelé à rester vivant : ne pas
oublier, raconter à ses enfants, se souvenir. Régulièrement, cette injonction
traverse le Premier Testament. Le souvenir d’avoir été étranger, soi-même ou
ses pères, devrait conduire à respecter l’étranger… comme soi-même. Les
lois bienveillantes de la Bible envers l’étranger
sont-elles seulement la trace de cette mémoire, ou bien
l’étranger est-il la figure par excellence du malheureux
sans défense dont Dieu prend soin ? Toujours est-il
qu’au-delà d’un acte de foi, l’attention
à l’immigré peut être d’abord une
simple question de mémoire. Car tous, nous avons
été étrangers… Emmanuelle Seyboldt © LIENS
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