Œcuménisme 2024 : où en est-on ?
entre ouverture et fermeté

 

 

© LIENS PROTESTANTS
mensuel – janvier 2024

Entre ouverture et fermeté

Marc de Bonnechose

On ne peut aller vers l’autre que si l’on est soi-même.

Dans cette découverte personnelle, le mot œcuménisme est donc un piège lorsqu’on le prononce « eu ».

Le piège des mots

Car il ne s’agit pas d’eucuménisme au sens de l’eucharistie ou de l’eugénisme, mais d’œcuménisme. La question n’est pas de se rassembler vers ce qui nous paraît bien ou bon (préfixe eu-), ce qui laisserait entendre qu’une Église unique serait la panacée. L’être humain a souvent prouvé son incapacité à discerner ce qui est bon. Chercher à reformer la grande et belle Église unie des origines est donc un leurre. Dès ses débuts, l’Église n’a jamais été unie et la Bible nous parle des disciples de Jacques, Paul ou Pierre qui parfois s’affrontent au point qu’il faille des épîtres pour les inciter à plus de nuances. Les quatre évangiles eux-mêmes ne sont pas identiques et parfois se démarquent ou s’affrontent.

Garder la juste distance

À l’angélisme qui viserait l’union sacrée des croyants, le terme œcuménisme oppose la réalité des positions de chacun. Sa racine vient du verbe grec oikéô, qui signifie « habiter », d’où l’idée de terre habitée et d’universalisme. Pour s’entendre, pour être frères et sœurs, il faut habiter chez soi. La trop grande proximité empêche de dialoguer, comme la trop grande distance. On gagnerait donc à prononcer « é- » et non « eu- » l’œcuménisme, comme c’est écrit.

La juste distance est difficile à mettre en place dans un dialogue ; elle suppose un alliage d’ouverture et de fermeté, de la précision dans les propos. Lors de la préparation des mariages mixtes se pose par exemple la question de l’éducation catholique des enfants. Cette demande de l’Église romaine peut être remplacée par l’engagement d’apprendre à ses enfants à connaître Jésus-Christ. Elle n’est pas dans le droit canon et peut donc être négociable. Le résultat d’un dialogue est bon lorsque chacun est à l’aise et conscient de là où il habite.

Marc de Bonnechose

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mensuel – janvier 2024

L’objectif, ne consiste pas à édifier une « Super Eglise »

L’objectif est que nos Églises se considèrent mutuellement
comme des expressions authentiques de "l'Église une, sainte, catholique et apostolique".

Par cette reconnaissance mutuelle
le témoignage de l'Église chrétienne
deviendrait plus crédible vis à vis du monde.

On en est très loin !!!

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mensuel – janvier 2024

 

 

Œcuménisme 2024 : où en est-on ?
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