Partage sur le livre des Actes des Apôtres :
être témoin, hier et aujourd’hui
Bible & Culture Valenciennes étude biblique 3 (version courte)

Actes 2, 1 à 13
La Pentecôte

LE TITIEN, Pentecôte
Santa Maria della Salute (1545), Venise, Italie

Et leur apparurent des langues comme de feu qui se répartissaient, et (une) se posa sur chacun d’eux individuellement. Ils furent tous remplit d’Esprit saint et se mirent à parler d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de déclarer
Actes 2, 3 - 4

 

 

 

 

 

Etude biblique 4

La Pentecôte, 50 jours après Pâques

Actes 2, 1 à 13  (16  octobre  2009)

1.    La fête de Pentecôte est, dans la première alliance, la fête du don de la Loi

Sept semaines après Pâques, c’est la fête juive de Chavouot ou fête des Semaines. On l’appelle aussi ou fête des prémices. C’est une fête agricole devenue une fête religieuse : dans un second temps, la Pentecôte prendra un sens religieux. Elle rappelle l’événement historique du don de la Torah au Sinaï. Ainsi Shavou’ot  (la Pentecôte juive) est la conclusion, la clôture de Pesah (Pâque juive). C’est en effet pour lui donner la Torah que Dieu a fait sortir Israël d’Egypte : la véritable liberté consiste à accepter de suivre la Loi de Dieu ! C’est le jour annuel de commémoration de l’alliance de Dieu avec son peuple au Sinaï.

2.    L’intention de Luc en Actes 2

L’intention de Luc n’est pas de faire un lien avec la confusion des langues à Babel, pour dire que ces barrières sont abolies (ce qui n’est pas le cas). L’intention de Luc n’est pas non plus de dire que les disciples se mirent à parler toutes les langues des pays représentés ce jour-là , ce jour de Pentecôte bien particulier où c’est produit cet évènement.

L’intention de Luc est de démontrer qu’une autorité comparable à celle que Dieu avait conféré à Moïse au Sinaï est à présent conférée à Jésus Ressuscité

3.    Versets 2, 1 à 13

« Ils se mirent à parler d’autres langues »

On a tout lieu de penser que le fait de « parler d’autres langues » ne correspond probablement ni à la xénoglossie (c’est-à-dire parler les langues de ceux que l’on rencontre et se faire ainsi comprendre de personnes ne connaissant pas votre propre langue) ni à la glossolalie (flot de syllabes sans mot, donc sans langue, désigner ailleurs dans l’Ecriture comme le « parler en langues »).

Toujours est-il qu’ils se font comprendre de personnes ne connaissant pas leur langue. Tout se passe comme si les disciples avaient parlé pourtant les langues de tous ceux qu’ils rencontraient au point de s’en faire comprendre.

« Ils se mirent à parler d’autres langues » nous dit le texte, bien qu’il le récit fasse pas mention du don des langues. Cependant la manifestation de l’Esprit

- rend les disciples aptes à être témoins à tout homme de la Bonne Nouvelle de l’Evangile

-rend apte les hommes à entendre, à comprendre et à recevoir la Bonne Nouvelle de l’Evangile, quelle que soit sa langue, quelle que soit sa culture.

Par l’irruption du souffle de l’Esprit se trouve transmis l’émanation de la Loi nouvelle. Par le don de l’Esprit Saint, Dieu arrive a créé une voix audible, à transmettre une parole qui est entendue par tous. Dieu communique avec tous les humains, quelque soit leur et leur culture. Les hommes et femmes présents à Jérusalem lors de cette nouvelle Pentecôte ont compris. Et pourtant il n’y avait pas de voix. Il s’agit d’un miracle, du miracle d’annonce de l’Evangile qui est pour tout homme, et qui peut-être compris par tous, quelque soit sa langue, quelque soit sa culture. L’annonce des merveilles ne peut pas être arrêtée par des obstacles linguistiques. L’Evangile peut s’inculturer. Comme l’exprime, comme le reconnaît l’auteur du Psaume 19, au verset 4, « ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu ».

 

  

Frédéric Verspeeten

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