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Apocalypse 22,1-5 |
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Fiche biblique En Apocalypse chapitres 21 et 22, est
présentée La Nouvelle Jérusalem est donnée par
Dieu ; y entreront « ceux-là seuls qui sont
inscrits dans le livre de vie de l’Agneau (Apocalypse 21,27). La nouvelle
Jérusalem, apparaît comme un lieu supérieur au jardin d’Eden « Et il
me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du
trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les
deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des
fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la
guérison des nations. Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de
l’Agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront et verront sa
face, et son nom sera sur leur front. Il n’y aura plus de nuit ; et ils
n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les
éclairera. Et ils règneront aux siècles des siècles » (Apocalypse
22,1-5). Cette description de l’éternité fait
revivre les tout premiers chapitres de la Genèse. Le premier et le dernier
livre de la Bible font référence l’un à l’autre ; certains des thèmes de
la Genèse ne trouvent leur dénouement que dans l’Apocalypse. L’arbre de vie,
ses feuilles et ses fruits, et surtout la cohabitation de Dieu avec les
humains décrite en Apocalypse 22 rappellent les conditions de vie dans le
jardin d’Eden, avant la chute. Dans ces chapitres 21 et 22 de
l’Apocalypse, l’homme retrouve ce qu’il a perdu en Genèse 3, mais à un niveau
infiniment supérieur ; enfin définitivement libéré de son
irresponsabilité qui l’avait conduite dans la déchéance et la mort. S’y
trouveront « ceux-là seuls qui sont inscrits dans le livre de vie de
l’Agneau ». Ici, il n’y aura plus l’arbre de la connaissance du bien et
du mal, mais, en accès libre il y aura seulement l’arbre de vie qui donnera
la guérison définitive de tout ce qui conduit à la mort. Dieu sera tout et en
tous. L’arbre de vie fleurira tous les mois et servira à la guérison des
Nations : on aura encore besoin de médicaments, mais d’un seul
médicament à usage multiple, pour effacer les effets de notre déchéance
antérieure. Notons que les Chapitres 40 à 48 d’Ezéchiel concluent déjà au
retour de la présence de Dieu à Jérusalem au milieu de son peuple à. Et Ez.
47.12 évoque toute sorte d’arbres fruitiers donnant leurs fruits chaque mois
dont les feuilles serviront de remède. Cet arbre, au feuillage toujours vert
drageonne au milieu de la place et se trouve sur les deux bords du fleuve en
sorte qu’il fournit suffisamment de matière pour satisfaire aux besoins de
toutes les nations. En
Eden, le fruit avait sans doute la vertu de préserver du
vieillissement. Cependant, lorsque Adam et Eve mangèrent du
fruit interdit ils devinrent vulnérables à la maladie et
sujets à toutes sortes de souffrances ; de plus, ils
étaient désormais condamnés à mort.
C’est alors que Dieu leur a barré l’accès
à l’arbre de vie, ce qui était un véritable
acte de grâce en leur faveur ; car combien
désespérée aurait été une existence
prolongée où ils auraient été sans cesse
exposés à la maladie et aux souffrances (Genèse
3,22-24). A partir de ce moment-là, la vie éternelle leur
était probablement offerte grâce au Christ,
« postérité de la femme », devenu
leur unique moyen de salut pour tous les humains. Au commencement
était la Parole (Evangile de Jean, chapitre 1). Considérons avant tout l’arbre de vie
comme un symbole de l’œuvre de Christ dispensant la vie divine à tous. Bien
des questions se posent évidemment concernant l’arbre de vie. Nous aimerions
savoir combien de temps les nations en auront besoin pour être guéris de
leurs maux. Mais la Bible n’apporte aucun élément de réponse à nos points
d’interrogation dans ce domaine, et nos facultés limitées ne peuvent saisir
les caractéristiques de l’univers infini, esquissées dans les deux derniers
chapitres de la Bible. Face aux nombreux mystères de l’Ecriture nous
réaffirmons : « Les choses cachées sont à l’Eternel, notre
Dieu ; les choses révélées sont à nous… ». Ce sont celles
essentielles dont nous avons vraiment besoin aujourd’hui. Ici et maintenant. * * * * * Mais, répétons-le, l’arbre de la
connaissance du vrai et du faux ne sera même plus nécessaire ; c’est ce
que signifie son absence dans la Nouvelle Jérusalem
à venir : seul s’y épanouit l’arbre de vie (Apocalypse
22,1-5). La Nouvelle Jérusalem ne provient pas des efforts des hommes qui se
seraient améliorés ; non : elle est donnée par Dieu et
« descend du ciel d’auprès de Dieu ». Le Messie, le Christ,
qualifié de « l’Agneau » sera le flambeau de cette cité :
seuls ceux qui seront inscrits dans le « livre de vie de l’Agneau »
s’y trouveront, ceux que le Christ a sauvé, ceux qui auront fait teshouva
suite à l’appel (Matthieu 4,17) du Christ, pourront y vivre (Apocalypse
21,27). Philippe Vernet Documents de travail : John H. ALEXANDER, 1979. Apocalypse, verset par verset,
La Maison de la Bible, Genève, éd., pp. 379-381 Elian CUVILLIER, 1992. Le discours sur l’avenir en
Apocalypse (21,1 à 22,5), in GRAPHE, n° 1 L’Apocalypse, Centre de Recherches
de l’Université Charles-de-Gaulle-Lille III, pp.
58-65. Fiche biblique |
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Apocalypse 22,1-5 |
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