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Exode chapitres 1
à 4 L’épisode du
buisson ardent, Exode chapitre 3 On nous raconte ici
comment Moïse reçoit l’appel de Dieu. Cet appel le conduit à devenir Le
Libérateur. Visiblement le
récit est un amalgame de différentes traditions littéraires. Le chapitre 6 de
l’Exode nous propose même aux versets 2 à 13 un récit plus court qui est issu
de la tradition sacerdotale. Dieu nous est
présenté dans cette section comme YHWH et ELOHIM : - YAWH : versets 2, 4, 7, 16, 18 - ELOHIM : versets 1, 4, 6, 11 à 13 Ce récit d’appel et
de vocation peut être comparé aux récits de vocations que l’on va retrouver
dans d’autres livres de l’ancien testament, notamment Amos 7, Esaïe 6,
Jérémie 1, Ezéchiel 1 à 3. Le récit de l’appel de Moïse comporte des
différences mais le cadre est assez semblable : - Vision surnaturelle - Parole de Dieu annonçant la mission - Mission qui consiste à aller parler au nom de Dieu - Réaction du prophète troublé, hésitation – discussion - Certitude donnée par Dieu qui restera présent malgré la
faiblesse de l’homme - Geste ou signe sonné par Dieu en liaison avec la bouche du
prophète - La mission consiste à dénoncer les infidélités et annoncer le
jugement de Dieu Moïse hésite,
refuse. Dieu se fâche. Moïse le berger va affronter Pharaon. Moïse est ici
l’homme qui va faire passer le peuple hébreu du statut de population servile
à un peuple organisé socialement, culturellement et plus tard politiquement.
C’est un homme faible face à une mission immense. Au chapitre 2, en
25 versets, l’auteur de l’Exode avait résumé les deux-tiers de la vie de
Moïse. Ici en un passage long et développé il va évoquer l’essentiel. Moïse est alors
berger. L’on ne sait pas
véritablement où a eu lieu la vision du buisson. Il est question de la
montagne de Dieu, Horeb. Ailleurs on dit que cela se passe au Sinaï. Ces deux
noms désignant la région en général. Et plus particulièrement une chaîne de
montagne avec un sommet précis. La tradition biblique l’appelle la montagne
de Dieu parce que c’est là que quelque chose va se passer. Martin Buber pense
que c’était un endroit particulièrement remarqué par les bédouins à cause de
la manifestation d’orages ou de phénomènes météorologiques. Une région que
l’on croyait habitée par les puissances divines (phénomènes naturels :
foudre, nuages). Ici le récit
souligne qu’il s’agit d’une intervention surnaturelle. Le Sinaï devient le
lieu de Selon une ancienne
tradition ce n’est pas Dieu qui apparaît mais l’ange de l’Eternel ; mais
dès le verset 4 celui qui apparaît parle comme Dieu. On a pensé que ce
personnage est un ange, un ange particulier chargé de grandes missions. Il
parle comme s’il était Dieu. C’est la première rencontre de Moïse avec Dieu
qui se présente comme le Dieu
d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Dieu choisit de se
révéler dans un buisson d’épines (symbolique : évocation de l’humilité,
de la souffrance et de la détresse). Il se révèle à lui comme le Dieu de son
Père. Il n’est pas totalement inconnu. Dieu le charge
d’une mission. Que suggère le buisson ardent ? Le feu est un
double symbole de grâce et de jugement, de purification. - Dieu est lumière, il éclaire et chasse les ténèbres - Sa présence réchauffe et ne saurait laisser notre cœur froid
ou tiède - Dieu purifie les cœurs La flamme de Dieu
ne se consume pas. Deux êtres se
rencontrent : Moïse et Dieu croisent leurs regards. Du côté de Moïse, il
y a volonté de connaître. Du côté de Dieu il y a volonté de secourir le
peuple asservi. Dieu interpelle
Moïse. Il le connaît par son nom. Pas de manière générale. Il ne lui dit pas
non plus : qui es-tu ? Il lui dit : je te connais … Je sais
qui tu es. Il invite Moïse à
respecter le lieu. Et Dieu se révèle comme le Dieu des patriarches. Mais
aussi comme celui qui a compassion de son peuple. Il lui dit (v. 7) :
j’ai vu, j’ai entendu (7b), je connais (7), je ferai monterle peuple d’Egypte
vers un pays … (8c). Je t’enverrai, toi, Moïse. Dieu est descendu
vers son peuple. Le dialogue entre Dieu et Moïse Moïse adresse à
Dieu des objections : - Qui suis-je pour aller vers Pharaon ? (Exode 3, 11) - Ils ne me croiront pas et ne m’écouteront pas (Exode 4, 1) - Je ne suis pas homme à la parole facile (Exode 4, 10) - Seigneur envoie qui tu voudras (Exode 4, 13) En quelque sorte
Moïse se reconnaît : - Inapte - Ignorant - Sans lettre de créance valable - Handicapé par la difficulté à parler Et il démissionne. Dieu lui répond par
quatre promesses : - je serai avec toi (Exode 3, 12) - Tu parleras de « je suis » (Exode 3, 14) - Je te donne trois signes (Exode 4, 1 à 9) - Je serai ta bouche et je t’adjoins Aaron (Exode 4, 12) Dieu se révèle
comme YHWH « Je suis ». Je serai celui que je serai. Dans
l’ancien testament est souvent suivi d’un qualificatif : - YAHWEH JIREH, l’Eternel pourvoira (Genèse 22, 14) - YAHWEH RAPHA, l’Eternel qui te guérit Exode 15, 26) - YAHWEH NISSI, l’Eternel ma bannière (Exode 17, 15) - YAHWEH SHAMOM, l’Eternel ma paix (Juges 6, 24) - YAHWEH RAHA, l’Eternel mon berger (Psaumes 23, 1) - YAHWEH TSIKEDNU, l’Eternel notre justice (Jérémie 23, 6) - YAHWEH SCHAMMAH, l’Eternel est ici (Ezéchiel 48, 35) Les trois signes
donnés à Moïse ont un caractère symbolique : - La verge est en
Egypte la marque de l’autorité. Pharaon était symbolisé par le serpent.
L’Uraeus qui figurait sur la couronne est désormais sous la puissance de
Dieu. - La maladie de peau
symbolise le châtiment pour l’orgueil démesuré qui dévisage - L’eau changée en sang
est signe que la prospérité de l’Egypte est sous contrôle. Ici, suite à cette
rencontre, Moïse va devenir prophète,
chef et libérateur de son peuple. |
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