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Etude biblique 5 : survol du livre des Nombres Au désert
… 2ème
partie : Le peuple doit garder ses distances Les
chapitres 16 et 17 du livre des Nombres nous enseignent qu’on ne s’approche
pas n’importe comment de Dieu. Le campement est autour du sanctuaire, pas dans le
sanctuaire En
effet la disposition des tribus est codifiée selon que le peuple se trouve en
campement ou en marche. Ces
précautions sont là parce que le
peuple est toujours en état de péché. D’où le choix des Lévites (8, 16-19),
qui ont une fonction protectrice. Israël, peuple de pécheurs Le Pentateuque est pessimiste
sur l’humain 1. Le livre des Nombres lui donne
raison : il est toujours en révolte contre Dieu et contre les chefs 2. D’où la colère de Dieu se
manifestant par le feu (Nombres 11, 1), par des maladies (lèpre : 12,
9-10), par des plaies (11, 33) 3. Le peuple est pécheur et en danger de
mort, la mort subite contre ceux qui ont fait le mal (14, 37) La colère de Dieu peut être neutralisée par différents moyens 1. La prière :
six textes le soulignent (11, 2 ; 12, 13 ; 14, 13-19 ; 16,
22 ; 17, 11 ; 21, 7-8) ; ils montrent que la prière apaise
Dieu (14, 17-19) 2. Les rites :
certains sont également pratiqués pour le pardon des fautes (coir Lévitique
4) Les responsabilités (confiées par Dieu) aux chefs sont
contestées 1. Moïse :
Moïse porte la Parole de Dieu, transmet la loi, voit le Seigneur. On le
reconnaît comme chef. Il agit sur ordre du Seigneur. Si son autorité est
contestée il en appelle à Dieu. Il est présenté comme dévoué, humble (12, 3),
ne se défendant pas (11, 29). Mais en d’autres endroits on le présente comme
violent et coléreux (16, 30 ; 20, 10). Et il connaît des échecs. 2. Aaron :
Aaron est présenté comme la doublure de Moïse ; parfois il s’oppose à
lui (12, 2 ; Exode 32). Il est vêtu richement (18, 31 ; 18, 25-47).
Il est présenté comme ayant l’apparat d’un roi (Lévitique 8, 7-9 et Exode 28) 3. Leurs successeurs : Pour
Aaron, sa descendance l’assure automatiquement ; pour Moïse, on peut
dire que c’est Josué. Cependant, Josué devra consulter les prêtres et se
servir du sort (voir ci-dessous l’oracle OURIM – TOUMMIM). Remarque sur l’oracle OURIM –
TOUMMIM : On parle quelquefois dans l’Ancien Testament d’un procédé de
divination qui permettait de découvrir des choses cachées et de connaître la
volonté de Dieu : Ourim et Toummim. Ces noms désignent deux objets
(jetons, dès ?), différant par leur couleur ou un signe quelconque,
gardés dans un petit sac, l’éphod, avec lesquels on tirait au sort. Dans
Deutéronome 33, 8 on en attribue le monopole aux Lévites et Exode 28, 30 le
réserve même au grand-prêtre, ce que suppose aussi Nombres 27, 23. Ces trois
textes considèrent ce procédé comme légitime. Mais il a paru suspect à
certains rédacteurs ; c’est déjà le cas en Exode 28, 30 où il est seulement nommé. On devine qu’il
a quelque chose à voir avec un jugement ; est-ce la fonction judiciaire
du grand-prêtre ou la justice du peuple ? En 1
Samuel 14, 18-19 et 41-42 il semble qu’il y ait eu une véritable censure dans
le texte hébreu massorétique. Alors que la Septante décrit le fonctionnement
de l’Ourim-toummim, le texte massorétique ne donne que les conclusions de la
divination, et encore de manière peu claire. Dans le texte grec de 1 Samuel
14 on voit que pour décider entre deux termes d’une alternative on attribuait
Ourim à l’un et Toummim à l’autre et l’on tirait un de ces objets de l’éphod,
ce qui donnait la réponse. Dans d’autre cas, l’un des objets signifiait oui
et l’autre non. |
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