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Les chemins de l’Exode :
étude biblique 5 :
survol du livre des Nombres

Au désert …

Illustration de La Bible en bandes dessinées, 2007
Editions Ligue pour la Lecture de la Bible

L’Eternel envoya contre le peuple des serpents et beaucoup de gens moururent

Le peuple vint à Moïse, et dit: Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Éternel et contre toi. Prie l'Éternel, afin qu'il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple..

Nombres 21:6-7

 

 

 

 

 

Etude biblique 5 : survol du livre des Nombres

Au désert …

2ème partie :
un culte réglementé, car Israël est aussi un peuple pécheur

Le peuple doit garder ses distances

Les chapitres 16 et 17 du livre des Nombres nous enseignent qu’on ne s’approche pas n’importe comment de Dieu.

Le campement est autour du sanctuaire, pas dans le sanctuaire

En effet la disposition des tribus est codifiée selon que le peuple se trouve en campement ou en marche.

Ces précautions sont là  parce que le peuple est toujours en état de péché. D’où le choix des Lévites (8, 16-19), qui ont une fonction protectrice.

Israël, peuple de pécheurs

Le Pentateuque est pessimiste sur l’humain

1.    Le livre des Nombres lui donne raison : il est toujours en révolte contre Dieu et contre les chefs

2.    D’où la colère de Dieu se manifestant par le feu (Nombres 11, 1), par des maladies (lèpre : 12, 9-10), par des plaies (11, 33)

3.    Le peuple est pécheur et en danger de mort, la mort subite contre ceux qui ont fait le mal (14, 37)

La colère de Dieu peut être neutralisée par différents moyens

1.    La prière : six textes le soulignent (11, 2 ; 12, 13 ; 14, 13-19 ; 16, 22 ; 17, 11 ; 21, 7-8) ; ils montrent que la prière apaise Dieu (14, 17-19)

2.    Les rites : certains sont également pratiqués pour le pardon des fautes (coir Lévitique 4)

Les responsabilités (confiées par Dieu) aux chefs sont contestées

1.    Moïse : Moïse porte la Parole de Dieu, transmet la loi, voit le Seigneur. On le reconnaît comme chef. Il agit sur ordre du Seigneur. Si son autorité est contestée il en appelle à Dieu. Il est présenté comme dévoué, humble (12, 3), ne se défendant pas (11, 29). Mais en d’autres endroits on le présente comme violent et coléreux (16, 30 ; 20, 10). Et il connaît des échecs.

2.    Aaron : Aaron est présenté comme la doublure de Moïse ; parfois il s’oppose à lui (12, 2 ; Exode 32). Il est vêtu richement (18, 31 ; 18, 25-47). Il est présenté comme ayant l’apparat d’un roi (Lévitique 8, 7-9 et Exode 28)

3. Leurs successeurs : Pour Aaron, sa descendance l’assure automatiquement ; pour Moïse, on peut dire que c’est Josué. Cependant, Josué devra consulter les prêtres et se servir du sort (voir ci-dessous l’oracle OURIM – TOUMMIM).

Remarque sur l’oracle OURIM – TOUMMIM : On parle quelquefois dans l’Ancien Testament d’un procédé de divination qui permettait de découvrir des choses cachées et de connaître la volonté de Dieu : Ourim et Toummim. Ces noms désignent deux objets (jetons, dès ?), différant par leur couleur ou un signe quelconque, gardés dans un petit sac, l’éphod, avec lesquels on tirait au sort. Dans Deutéronome 33, 8 on en attribue le monopole aux Lévites et Exode 28, 30 le réserve même au grand-prêtre, ce que suppose aussi Nombres 27, 23. Ces trois textes considèrent ce procédé comme légitime. Mais il a paru suspect à certains rédacteurs ; c’est déjà le cas en Exode 28, 30  où il est seulement nommé. On devine qu’il a quelque chose à voir avec un jugement ; est-ce la fonction judiciaire du grand-prêtre ou la justice du peuple ?

En 1 Samuel 14, 18-19 et 41-42 il semble qu’il y ait eu une véritable censure dans le texte hébreu massorétique. Alors que la Septante décrit le fonctionnement de l’Ourim-toummim, le texte massorétique ne donne que les conclusions de la divination, et encore de manière peu claire. Dans le texte grec de 1 Samuel 14 on voit que pour décider entre deux termes d’une alternative on attribuait Ourim à l’un et Toummim à l’autre et l’on tirait un de ces objets de l’éphod, ce qui donnait la réponse. Dans d’autre cas, l’un des objets signifiait oui et l’autre non.

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