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La multiplication des pains |
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La multiplication des pains 1. La
traduction 2. La lecture 1. La traduction Jésus
passa de l’autre côté de la mer de Galilée. Une foule dense le suivait, parce
qu’elle avait vu les prodiges qu’il opérait sur les malades. L’herbe à
cet endroit poussait dru. Les hommes s’assirent, ils étaient bien cinq mille. * * * * * 2. La
lecture C’est l’unique fois, dans tous
les évangiles, où Jésus utilise la tactique de ses ennemis : poser des
questions qui sont des pièges. Philippe joue le rôle de sot et tombe dedans.
Sa doctrine semble sortir du front étroit d’un diplômé d’économie : se
rendre à la boulangerie (en plein désert !), acheter, compter, et finir
sur une division sans reste, au quotient insuffisant. Mais la réponse d’André est
merveilleuse. Il ne s’embarrasse pas de calculs, il ne s’inquiète pas, comme
l’autre de la quantité. Il cherche en regardant la foule, une idée plus
subtile. La voici : un enfant, serrant dans ses mains sardines et pains
d’orge, où se devine la tendre précaution d’une mère. L’amour n’est jamais petit. Il
donne à tous, s’il donne à un. Il n’est pas rare non plus, et c’est un péché
que de douter de sa présence au sein d’une foule. Le miracle est accompli.
Asseyez-vous. Il ne fallait pas recourir à d’autres puisqu’il y avait parmi
vous un cœur pur. Il ne fallait diviser vos pains, mais les multiplier. Il
n’y avait rien à payer, mais tout à offrir. Car si vous leur donnez, ils
donneront. Voilà le miracle. France
Quéré, Une lecture de l’évangile de Jean, 1987, Desclée de Brouwer
éditeur, 78 bis, rue des Saints-Pères, 75007 Paris, pages 33-35. Lire
dans la préface, les circonstances de la traduction et de la lecture de cet
Evangile par France Quéré. Cliquer ici |
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La multiplication des pains |
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