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C’est moi, n’ayez pas peur ! |
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« C’est moi, n’ayez pas peur ! » 1. La
traduction 2. La lecture 1. La traduction Le soir
tombant, les disciples descendirent à la mer. * * * * * 2. La
lecture Pour les Juifs, la mer n’a
jamais été, comme chez les Grecs, une aventure, un appel, un scintillement.
Tel le prophète Jonas, ils tremblent « devant ce gouffre au cœur de
l’océan ». Sous la barque avec ses corps couchés par l’effroi, la mort
clame ses vieilles dominations. La nuit et le vent en renforcent l’horreur.
Quand Jésus paraît, sa voix familière calme les affres et les flots. Ce qui fascine dans cette
scène, c’est la marche du Christ fendant les grandes profondeurs de la mort.
Léger il avance sur les éléments subvertis et la paix qu’il répand dans le
cœur des disciples n’est pas moins prodigieuse que ce pas effleurant les
eaux. Le récit évoque mystérieusement la descente du Seigneur dans les
enfers, le relèvement des morts et s’élargit en parabole de salut. Mais on peut aussi se contenter
d’une lecture plus intime et voir là une de ces peurs d’enfant qui se dissipe
dès que retentit le pas d’un être aimé. « L’amour bannit la
crainte ». France
Quéré, Une lecture de l’évangile de Jean, 1987, Desclée de Brouwer
éditeur, 78 bis, rue des Saints-Pères, 75007 Paris, pages 37-38. Lire
dans la préface, les circonstances de la traduction et de la lecture de cet
Evangile par France Quéré. Cliquer ici |
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C’est moi, n’ayez pas peur ! |
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