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L’entrée à Jérusalem |
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L’entrée à Jérusalem 1.
La
traduction 2.
La lecture 1. La traduction Le
lendemain, la foule se pressait à la fête quand éclata la nouvelle :
Jésus arrivé à Jérusalem ! Les pèlerins cueillirent des palmes et ils
allaient à sa rencontre en chantant : * * * * * 2.
La
lecture L’appartenance au Christ se
marque par deux verbes de mouvement : rencontrer et suivre. Le caractère
itinérant de la foi s’y exprime clairement, mais selon deux modalités
différentes. La rencontre est surprise, secousse, extase, accueil. Suivre
veut surtout dire patience. Celui qui voit le fils face à
face contemple éperdument celui qu’il a cherché et il ne doute pas qu’il ait
aussi été choisi et désiré. Il se laisse submergé dans un océan de délices et
de frayeurs. Aussi bien l’embrasement tourne court. Rencontrer, c’est
forcément s’arrêter. Que fera-t-il ensuite ? Partir ou rentrer chez
soi ? L’émotion dont il brûle ne préjuge pas de la suite. Mais celui qui suit a déjà
choisi : il s’oblige au départ. Il quitte sa maison, rompt une
continuité, s’enfonce en des chemins inconnus. Et lui seul mérite le nom de
disciple, parce qu’il a renoncé avant d’être comblé. Il n’est pas sous le
coup d’une émotion violente, il avance selon l’appel entendu et la foi
jurée : ce sont des choses intérieures. Il va, sans domicile fixe, entre
deux grâces, celle de l’enfance qu’il a laissée, celle du royaume qu’il
espère. Il ne se sent pas, comme l’homme de la rencontre, l’objet d’une
dilection particulière. La chère image se dérobe :
le Christ n’est vu que de dos. Le disciple, en sa marche, ne distingue pas
toujours si son Maître l’entraîne ou le fuit. Il ne tient pas pour sûres que
la fatigue et la longueur de la course, la route poudreuse l’éloigne du
vallon natal sans rien lui délivrer des horizons ultimes. Il vit du rythme
d’un pas, d’une voix familière, et cela suffit. Les pharisiens, qui sont des
connaisseurs, ont bien interprété l’épisode des Rameaux : la foule
bruyante qui va à la rencontre du Christ, un jour de fête, en agitant des
palmes, sera demain devenue la longue file pensive qui marchera à la suite, et aura nom Eglise. France
Quéré, Une lecture de l’évangile de Jean, 1987, Desclée de Brouwer
éditeur, 78 bis, rue des Saints-Pères, 75007 Paris, pages 81-83. Lire
dans la préface, les circonstances de la traduction et de la lecture de cet
Evangile par France Quéré. Cliquer ici |
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L’entrée à Jérusalem |
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