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Le
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Evangile de
Jean15/9-21 Comme le Père
m'a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez
dans mon amour. Si vous gardez
mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j'ai gardé les
commandements de mon Père et je demeure dans son amour. Je vous ai parlé
ainsi pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. Voici mon
commandement : que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai
aimés. Personne n'a de plus grand amour que celui qui se défait de sa vie
pour ses amis. Vous, vous êtes mes amis si vous faites ce que, moi, je vous
commande. Je ne vous appelle plus esclaves, parce que l'esclave ne sait pas
ce que fait son maître. Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait
connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père. Ce n'est pas
vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et institués pour que
vous, vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure; afin
que le Père vous donne tout ce que vous lui demanderez en mon nom. Ce que je vous
commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres. Si le monde vous
déteste, sachez qu'il m'a détesté avant vous. Si vous étiez du monde, le
monde aimerait ce qui lui est propre. Si le monde vous déteste, c'est parce
que vous n'êtes pas du monde, alors que, moi, je vous ai choisis du milieu du
monde. Souvenez-vous
de la parole que, moi, je vous ai dite : L'esclave n'est pas plus grand que
son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont
gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais tout
cela, ils vous le feront à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas
celui qui m'a envoyé. * * * * * * * Demeurez dans
mon amour… Le rythme de nos vies en ce début de XXIe siècle est
trépidant. Travail, famille, vacances, loisirs, relations avec les amis… sans
oublier les risques de chômage, la maladie, le décès brutal d’un proche, la
séparation… Nous sommes emportés dans un rythme de vie qui s’impose à
nous, alors que nous croyons l’avoir choisi. Mais dans ce tourbillon, heureux
pour certains, infernal pour d’autres, n’avons-nous pas à nous arrêter et à
réfléchir à l’essentiel ? La communauté johannique, à laquelle Jésus s’adresse ici,
est tourmentée, rejetée, mal aimée, brisée par des oppositions. Ses membres
s’interrogent : avons-nous raison de croire ? La réponse arrive très simplement : Demeurez dans mon
amour… Notre plus grande difficulté dans la foi chrétienne est
peut-être celle là. Réaliser que nous sommes aimés de Dieu, ne pas en douter
et nous le rappeler à chaque instant. Notre monde est loin d’être parfait,
mais si chaque matin nous nous levons sous le soleil, c’est parce que Dieu
croit encor que la vie humaine en vaut la peine ! Comment essayons-nous de vivre cet amour de Dieu ? En
le remerciant ? En lui remettant toutes choses ? Certes ! Mais
cela n’est que le début du chemin. Si nous arrivons à comprendre, ne
serait-ce qu’un tout petit peu, l’immensité de son amour, qu’en
faisons-nous ? Comment cet amour nous conduit-il à la rencontre des
autres ? Car voilà, l’Évangile nous ramène toujours à l’autre, aux autres… à ces autres
comme nous-mêmes que nous n’arrivons pas à aimer ! Nous les jugeons trop
différents, pourtant, ils sont eux aussi aimés de Dieu. Ils nous rappellent
que Dieu accepte aussi en nous les côtés les plus sombres. Notre amour est volage, instable et
changeant. Il dépend souvent de notre humeur, de nos sentiments, des
circonstances et des succès. L’amour divin ne dépend que de lui-même. Sa
décision de m’aimer est éternelle. Ainsi, par définition, l’amour de Dieu est
constant et toujours fidèle. Plus nous serons conscients de son amour, de ses
bénédictions et de sa volonté aimante envers nous, plus nous y répondrons
avec constance, dans une attitude, une position de don de soi plein de reconnaissance.
Nous demeurons dans l’amour de Dieu quand notre amour apprend à dépendre de
plus en plus du sien et nous aide chaque jour à accepter et à vivre ce qui
nous est le plus difficile. Demeurez dans
mon amour… Que cette interpellation de
Dieu, renouvelée aujourd’hui, soit notre mot d’ordre individuel et
communautaire au moment de la reprise de nos diverses activités ! Frédéric Verspeeten |
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Octobre 2008 |
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