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Devant Annas et Caïphe |
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Devant Annas et Caïphe 1. La
traduction 2. La lecture 1. La traduction Ils le
traînent d’abord chez Annas, le beau-père de Caïphe, grand prêtre cette
année-là. * * * * * 2. La
lecture Il paraît une réelle bonhomie
dans la curiosité qu’Annas, le retraité, témoigne envers Jésus. Il n’essaie
pas de lui extorquer un aveu dont l’audace religieuse ou politique le
compromettrait. Il ne lui demande pas qui il est. Il l’interroge seulement
« sur sa doctrine et ses disciples ». Pourquoi Jésus qui a toujours
parlé à tous, repousse-t-il cette demande désintéressée et
presqu’amicale ? Répondre serait pour lui
s’identifier au chef de l’une de ces innombrables petites sectes qui
foisonnent dans ces pays enfiévrés. Il ne se laisse pas réduire à cette
clandestinité où la question, moins innocente qu’il ne paraît, l’accule. En ne répondant pas, il se
désigne comme le Révélateur, celui qui parle à ciel ouvert, et à tout vent
d’humanité. * * * * * Là-dessus
Annas l’envoya toujours lié chez Caïphe, le grand prêtre. * * * * * C’est moi ! dit Jésus à
ceux qui vont le tuer. Ce n’est pas moi ! dit le
disciple à ceux qui n’ont ni envie ni pouvoir de l’inquiéter. France
Quéré, Une lecture de l’évangile de Jean, 1987, Desclée de Brouwer
éditeur, 78 bis, rue des Saints-Pères, 75007 Paris, pages 97-100. Lire
dans la préface, les circonstances de la traduction et de la lecture de cet
Evangile par France Quéré. Cliquer ici |
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Devant Annas et Caïphe |
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