Ils couchèrent Jésus

 

 

Ils couchèrent Jésus
Jean 19,31-42

1.    La traduction

2.    La lecture

1.   La traduction

Or c’était la préparation de la Pâque et la solennité du lendemain interdisait qu’on laissât les suppliciés en croix. Aussi les Judéens demandèrent-ils à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les emportât. Les soldats s’approchèrent, rompirent les jambes du premier puis du second.
Mais arrivés à Jésus, et le voyant mort, ils n’y touchèrent pas.
Cependant, un des soldats, d’un coup de lance, lui transperça le côté : sang et eau en jaillirent.
Celui qui l’a vu en témoigne, et son témoignage est vrai, et celui-là sait qu’il dit vrai, afin que vous croyiez.
Tout ceci arriva pour que l’Ecriture eût son plein sens :
« Ses os ne seront pas brisés », et : « Ils regarderont leur victime transpercée. »
Puis Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais secrètement, par peur des Judéens, demanda à Pilate la permission de retirer le corps de Jésus. Pilate acquiesça.
Il vint donc et emporta le corps.
Vint aussi Nicodème, celui qui avait défendu Jésus ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès, pesant une centaine de livres.
Ils recueillirent le corps de Jésus, l’entourèrent de bandelettes, répandirent les aromates, selon le rite juif. A l’endroit où Jésus avait été crucifié, se trouvait un enclos et dans l’enclos un tombeau neuf, où personne n’avait encore été déposé. C’est là qu’en raison de la Pâque imminente et de la proximité du tombeau, ils couchèrent Jésus.

* * * * *

2.   La lecture

Il est donc mort. Deux disciples craintifs sortent de leur prudence et inhument Jésus avec les tendres gestes que leur dicte le chagrin. Tout est fini, et ces rites respectueux, ce tombeau tout neuf sont l’unique façon dont ces hommes disposent pour marquer leur attachement à leur Maître.

La plupart d’entre ses fidèles le sont à la manière de Nicodème et de Joseph d’Arimathie. Ils font comme s’il mort et ils ont la piété triste.

Un autre cependant a vu de l’arbre jaillir la sève. Celui-là n’a pas songé aux rites de sépulture. Il est parti témoigner du Vivant.

France Quéré, Une lecture de l’évangile de Jean, 1987, Desclée de Brouwer éditeur, 78 bis, rue des Saints-Pères, 75007 Paris, pages 115-116.

Lire dans la préface, les circonstances de la traduction et de la lecture de cet Evangile par France Quéré. Cliquer ici

 

 

 

Ils couchèrent Jésus