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Comment sont nées les fêtes de Toussaint et du
jour des défunts |
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Chaque 1er novembre, l’Église
catholique célèbre dans l’allégresse la mémoire de tous les saints connus et
inconnus. C’est la fête de La fête de Ce lien avec Pâques et Cependant, le pape Boniface IV va
déplacer une première fois la date de cette fête. Le 25 août 608, ce moine
bénédictin, originaire des Abruzzes, était nommé évêque de Rome (608-615). A
l’occasion de son sacre, il reçut un présent de choix de l’empereur : le
Panthéon. Ce temple circulaire, coiffé d’une impressionnante coupole était à
Rome l’œuvre monumentale de l’époque impériale. Il avait été construit en 27
avant Jésus-Christ par Agrippa en l’honneur de tous les dieux et dédié aux
sept divinités planétaires. Boniface décida aussitôt de le convertir en
église, suivant la pratique des premiers siècles qui consistait à transformer
en lieux chrétiens, les lieux de culte païen. En 610, il consacra l’édifice à
“Sainte Marie des Martyrs” en mémoire de tous ceux qui avaient versé leur
sang pour témoigner du Dieu unique. Le pape voulant ainsi honorer la foule
des martyrs, dont il avait fait transférer les ossements tirés des
catacombes. Le 13 mai, jour anniversaire de
la dédicace de l’église, devint la “Fête de tous les martyrs, de tous les
saints et Marie”. La date avait été soigneusement choisie. En effet, elle
correspondait aux célébrations dans le calendrier romain des jours de mai (9,
11, 13) des “Lemuria” où l’on sacrifiait au culte des ancêtres pour se
prémunir des lémures ou larves : les âmes des défunts non satisfaits. Mais
cette tradition funéraire ne s’étendait pas à l’ensemble de l’empire. Dans les pays celtiques, c’est le
1er novembre que l’on célébrait tous les disparus des familles avec la
fameuse fête des “Samain”. C’était une fête de joie que cette fête des morts
qui correspondait aussi au Nouvel An. Le but essentiel de la fête était de
rétablir le contact entre la communauté des morts et celle des vivants. Les
tertres où vivaient les morts étaient entrouverts pour leur permettre de
revenir sur terre. Banquets, festins rituels et débauches visaient à rétablir
l’ordre cosmique renversé par la disparition d’un proche ou d’un soldat tombé
sur les champs de bataille. C’est pourquoi, l’empereur Louis
Ier le Pieux, institua en 835 une Toussaint au 1er novembre dans l’espoir de
couper court aux rituels peu chrétiens pratiqués en cette période de l’année.
L’enjeu était de substituer la commémoration de tous les saints, ancêtres
virtuels de tous les fidèles, au culte des morts familiers, pratiqué à cette
période dans une grande partie du monde occidental. Pour unifier ces pratiques
discordantes, le pape Grégoire III fixa la fête de Vain espoir, car le culte des
morts, au 1er novembre, profondément enraciné dans les coutumes populaires,
se poursuivit comme si de rien n’était. Au Xème siècle, Odilon abbé de
Cluny, conseiller du pape et des princes, mais aussi fin diplomate, ordonna
la célébration d’une messe solennelle le 2 novembre, “pour tous les morts qui
dorment en Christ”. Cette fête des Morts, née en France, fut progressivement
adoptée dans toute la chrétienté occidentale......... La fête de tous, car chacun est appelé à la sainteté de
tous les jours qui consiste à être simplement évangélique. La conscience
chrétienne d’aujourd’hui reconnaît dans cette fête la portée et la valeur des
gestes quotidiens, le poids de chaque vie humaine si cachée soit-elle et
l’honneur que mérite le plus humble chrétien. |
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Source :
Libre pensée chrétienne |
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