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27 janvier 2014 : au Temple de Valenciennes, à 20h 00 |
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ici À propos du
document n° 214
Beaucoup de gens
manifestent à l’égard de l’œcuménisme une certaine et compréhensible
impatience : ils voudraient que la réception des dialogues et accords
œcuméniques avance plus activement. Certaines Églises et familles d’Églises
découvrent aussi des questions nouvelles qui sont en puissance des sources de
division. Il semble aussi que, dans certaines Églises, le mouvement
œcuménique ait moins de dynamisme et compte moins de porte-paroles engagés
qu’autrefois. On constate une tendance à la fragmentation, une propension à
se concentrer sur ce qui unit le petit nombre plutôt que le grand nombre.
Bien entendu, les nouveaux enjeux n’étouffent pas l’appel à l’unité, bien au
contraire. Cependant, il nous faut aussi voir un plus grand nombre d’aspects
de cet appel à l’unité et nous souvenir que nous sommes toujours étreints par
l’amour et appelés à l’amour (cf. 1 Co 13). C’est dans ce contexte que la Commission
de Foi et constitution du COE nous offre une déclaration sur l’Église,
fruit de ses nombreuses années de travail sur l’ecclésiologie. Faisant suite
au document Baptême, Eucharistie,
Ministère (1982) et aux réactions des Églises à ce texte, L’Église – Vers une vision commune
a été reçu, en 2012, par le Comité central,
qui l’a transmis aux Églises en les encourageant à
réfléchir plus avant sur l’Église et en leur
demandant leurs réactions officielles. Cette étude et le
processus de réactions qui l’accompagne joueront un
rôle important au cours de ces prochaines années pour
discerner les étapes ultérieures du chemin vers
l’unité visible. La réflexion sur
l’ecclésiologie touche à tout ce qu’est
l’Église et à ce que sa mission implique dans et
pour le monde. Dans ce sens, L’Église – Vers une vision commune est enraciné dans la nature et
la mission de l’Église. Ce texte reflète les objectifs
constitutionnels et l’identité propre du COE, communauté fraternelle
d’Églises qui s’appellent mutuellement à l’objectif de l’unité visible. L’unité
est un don de vie et un don d’amour, pas un principe
d’unanimité ou d’unilatéralisme. Du fait que
nous constituons une communauté fraternelle
d’Églises, nous avons vocation d’exprimer
l’unité de la vie qui nous est donnée en
Jésus Christ – par sa vie, sa croix et sa
résurrection – afin que la désunion, le
péché et le mal soient vaincus. Car, ainsi que le
proclame l’Église : « Le Royaume de Dieu,
que Jésus a prêché en révélant la
Parole de Dieu en paraboles et qu’il a inauguré par ses
actes de puissance, en particulier par le mystère pascal de sa
mort et de sa résurrection, est la destinée ultime de
l’univers tout entier. Dieu a voulu l’Église non pas
pour elle-même mais pour servir le plan divin en vue de la
transformation du monde» (§ 58). (Olav Fykse Tveit, Secrétaire général Conseil œcuménique
des Églises – Avant propos du document n° 214). Rappelons que
l'objectif du Conseil œcuménique des Églises ne consiste pas à édifier une
"super-Église" mondiale, ni à unifier les formes du culte, mais
plutôt à approfondir la communion fraternelle des Églises et communautés
chrétiennes qui s’appellent mutuellement à l’objectif de l’unité visible en
se considérant mutuellement comme des expressions authentiques de
"l'Église une, sainte, catholique et apostolique". Par cette
reconnaissance mutuelle le témoignage de l'Église chrétienne deviendrait plus
crédible vis à vis du monde. L’œcuménisme est un
cheminement vers l'unité visible et c’est la Commission Foi et Constitution, qui conduit le cheminement
théologique. L’Église catholique, participe à ce travail de fond, pas toujours très visible en raison de son rythme assez
lent, pas toujours très accessible en raison de son expertise. C’est pour
cela que la
Commission plénière a fait une recommandation importante :
raccourcir le texte, le rendre plus contextuel afin qu’il reflète mieux la
vie des Églises dans le monde entier et qu’il soit plus accessible à un
cercle de lecteurs aussi large que possible. L’Église – Vers une vision commune s’inscrit dans la
ligne de la longue trajectoire de la réflexion de Foi et constitution sur l’Église. Ce travail est l’aboutissement
de vingt années de travail balisées par deux documents d’étape :
« Nature et propos de l’Église », en 1998, et « La nature et
la mission de l’Église », en 2005. Ce document « traite de ce que beaucoup considèrent être le problème le plus
difficile auquel sont confrontées les Églises pour surmonter les obstacles
qui les empêchent encore de vivre concrètement le don de communion que leur
fait le Seigneur ». Il expose « dans quelle mesure les communautés
chrétiennes sont parvenues à une conception commune de l’Église, (…) les
progrès réalisés et (…) le travail qui reste à faire ». Fait
remarquable, il ne prétend pas exprimer une conception à laquelle toutes les
Églises membres devraient souscrire, mais leur donner « l’occasion de
réfléchir sur leur propre conception de la volonté de Dieu afin de croître
vers une plus grande unité». Ce
texte historique sur l’Église a été
approuvé à l’unanimité le 21 juin 2012
à Penang (Malaisie) puis, a été reçu en
septembre 2012 à Kolympari, en Crète, par le
Comité central du COE en tant que document de convergence avec
le titre : L’Église – Vers une vision commune. Il constitue un pas
important vers une vision commune de ce que signifie être une seule Église de
Jésus-Christ. C’est en substance le résumé qu’en a fait le chanoine anglican
canadien John Gibaut, directeur de
Foi et constitution au Conseil œcuménique des Églises. De son côté, le
métropolite orthodoxe chypriote Basilios
de Konstantia et Ammochostos, président de la Commission Foi et Constitution, a salué « un moment
important », en rappelant qu’aucun document de ce type n’avait été
approuvé depuis « Baptême, Eucharistie et Ministère », en 1982. Le document fait
une synthèse des résultats obtenus en particulier dans les dialogues
bilatéraux et fait également le point pour l'ensemble du mouvement
œcuménique. Il dégage aussi des domaines qui sont encore à travailler, ceux
qui demeurent l'objet des divisions ceux qui sont particulièrement
difficiles. Qui parle d'Église
pense aussi à la mission, préoccupation majeure du COE : comment
annoncer au monde dans des contextes sociaux et politiques bien différents la
bonne nouvelle d'un Dieu miséricordieux ? Comment chercher la justice et
la paix partout dans le monde ? Ces problèmes sont tous liés les uns aux
autres. Soulignons que ce
texte ne constitue pas une étape dans l’attente d’une autre déclaration
commune ; c’est la déclaration commune vers laquelle tendaient ses
versions antérieures : La nature
et le but de l’Église et La nature
et la mission de l’Église. L’Église
– Vers une vision commune marque l’achèvement d’une étape particulière de
la réflexion de Foi et constitution sur
l’Eglise. La Commission considère que ses réflexions ont atteint un point de
maturité́ tel que ce texte peut être considéré́ comme un document de
convergence, c’est-à-dire un texte ayant le même statut et le même caractère
que Baptême, Eucharistie, Ministère, de 1982. C’est en tant que tel qu’il est
envoyé aux Églises comme un point de référence commun qui devrait leur
permettre de vérifier ou discerner leurs propres convergences
ecclésiologiques les unes avec les autres et, ainsi, les aider à poursuivre
leur pèlerinage vers la manifestation de cette unité́ pour laquelle Christ a
prié. Lors de sa réunion en Crète au début septembre 2012, le Comité
central du Conseil œcuménique des Églises a reçu L’Église – Vers une vision commune et l’a recommandé aux Églises
membres pour examen et réactions officielles. Les multiples
réactions officielles au document de Foi et constitution de 1982 : Baptême, Eucharistie, Ministère ont
montré que le processus de réception qui suit la publication d’un texte de
convergence peut s’avérer tout aussi important que celui qui a mené́ à la
rédaction de ce texte. Pour qu’il serve d’instrument au service d’un dialogue
authentique sur l’ecclésiologie auquel toutes les Églises puissent apporter
une contribution importante, il est instamment demandé aux Églises non seulement
d’accorder une sérieuse considération à L’Église
– Vers une vision commune mais encore de communiquer à la Commission de
Foi et constitution une réaction officielle à la lumière des questions
ci-après: ü Dans quelle mesure
ce texte reflète-t-il la conception ecclésiologique de votre Église ? ü Dans quelle mesure
ce texte présente-t-il une base pour la croissance dans l’unité́ entre les
Églises ? ü Quelles adaptations
ou quel renouveau dans la vie de votre Église ce texte appelle-t-il votre
Église à vouloir réaliser ? ü Dans quelle mesure
votre Église est-elle en état de resserrer ses relations, dans la vie et la
mission, avec les Églises qui peuvent positivement reconnaitre la manière
dont l’Église est présentée dans cette déclaration ? ü Quels sont les aspects
de la vie de l’Église qui pourraient requérir des discussions
supplémentaires, et quel conseil votre Église pourrait-elle proposer pour les
travaux en cours, au sein de Foi et constitution, dans le domaine de
l’ecclésiologie ? Outre ces questions
d’ordre général, le lecteur trouvera en italiques, à différents endroits
du texte, certains paragraphes mentionnant des questions spécifiques à
propos desquelles il subsiste des divisions. Ces questions sont présentées
pour stimuler la réflexion et pour encourager les Églises à rechercher plus
avant un accord sur la voie de l’unité́. La Commission Foi et constitution demande aux
Églises de se pencher sur ces questions d’ordres théologique, pratique et
pastoral et elle les invite à y répondre. La Commission demande que ces
réactions officielles soient communiquées au Secrétariat de Foi et
constitution, au Conseil œcuménique des Églises, au plus tard le 31 décembre
2015. Signes de son intérêt pour les travaux de Foi & constitution,
l’Église protestante unie de France propose un théologien pour rejoindre
cette commission, en la personne du pasteur Frédéric Chavel et son conseil
national a prévu d’apporter une réponse officielle au document L’Église,
vers une vision commune. Nicole Vernet L’objectif, ne consiste pas à édifier
une « Super Eglise » L’objectif est que nos Églises se
considèrent mutuellement |
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janvier 2014 : au Temple de Valenciennes, à 20h 00 |
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