DES RELIGIONS ET DES SYMBOLES

 

Le symbole est un signe de reconnaissance et de ralliement. Sumbolos désigne en grec un objet coupé en deux afin de permettre à quiconque possède l'une des parties de reconnaître l'autre en les mettant bout à bout. Par sa forme ou sa nature, un symbole renvoie à une autre réalité, souvent abstraite ou invisible. Ainsi, au cours de leur histoire, la plupart des traditions religieuses ont repris ou développé différents symboles en référence à un aspect de leur histoire ou de leur enseignement. On trouvera ci-dessous la signification des symboles les plus courants.

 

Pour le courant humaniste et laïc né de la philosophie occidentale et de la révolution française, nous avons choisi des traits disposés en forme d'étoile autour d'un centre vide pour évoquer les notions de liberté et de rassemblement dans l'égalité qui sont à la base du modèle occidental.

La croix est un symbole universel de la rencontre des quatre directions des points cardinaux ou de la verticalité et de l'horizontalité. Les chrétiens l'ont repris à cause de la crucifixion de Jésus et l'ont développé sous différentes formes, notamment : latine t , grecque + , huguenote, de Saint-André X ou de Saint-Jean.

Dans le mazdéisme, qui subsiste jusqu'à aujourd'hui en Iran et en Inde, le Dieu suprême Ahura Mazda est représenté par une figure ailée. Ce symbole n'est pas sans rapport avec le soleil ailé de l'Egypte des pharaons dont on trouve l'équivalent chez d'autres peuples du Proche-Orient ancien.

Le symbole des sikhs, deux cimeterres autour d'un disque avec une épée à double tranchant, reflète l'identité d'une communauté pacifique mais qui a dû faire face au cours de son histoire à 'de nombreux conflits afin de garantir sa spécificité entre hindous et musulmans.

La roue de la loi des êtres ou dharma-chakra symbolise dans le bouddhisme l'enseignement du Bouddha. Son premier sermon est considéré comme la mise en mouvement de la roue. Elle comporte généralement huit rayons pour rappeler l'octuple sentier destiné à libérer les disciples du Bouddha de ce monde de frustration.

Par convention, les précédents calendriers contenaient le symbole de l'arbre en relation avec les traditions ethniques, souvent proches de la nature. En effet, celles-ci n'ont pas de symbole commun puisqu'elles sont nées aussi bien en Amérique du Nord et du Sud qu'en Afrique, en Asie ou en Océanie. Le calendrier de cette année introduit le symbole de la colonne pour désigner les religions de l'Antiquité.

Le portique ou torii est le signe architectural distinctif des sanctuaires de la tradition shintô au japon. Construit en bois et peint en rouge, il marque la limite entre le sacré et le profane que l'on ne peut franchir qu'en état de purification. Le shintô connaît aussi les symboles du miroir ou du rond rouge de la déesse du soleil.

 

 

 

Dans la tradition chinoise, particulièrement taoïste, la symbole tai-ji (= l'origine de tout) comprend le cercle, sans début ni fin, une ligne ondulée pour marquer la séparation et la parfaite complémentarité entre le principe sombre du yin (féminin, lune, humide, etc.) et le principe clair du yang (masculin, soleil, sec, etc.). Les deux points indiquent que chacun porte le germe de son contraire.

AUM est, dans la tradition hindoue, la représentation calligraphiée des trois lettres sanskrites A+U+M qui constituent la syllabe sacrée, ôm, considérée comme le son originel, souvent récitée comme mantra et reproduite en tête de tous les textes religieux. Les hindous connaissent bien d'autres symboles comme le Shiva dansant, la tête à trois faces ou le serpent.

La main levée est signe de protection; le tatouage évoque la roue de la vie conformément à l'enseignement de Mahâvîra et des maîtres jaïns. Dans son histoire, la communauté jaïne a souvent utilisé l'antique symbole indo-européen du svastika, la croix à branches coudées, signe de bon augure, du sanskrit svasti) le salut, repris au XXc siècle comme emblème du parti nazi (croix gammée).

Le croissant de lune, avec ou sans l'étoile, est un symbole musulman d'origine turque qui rappelle la sourate 54 du Coran où il est question de la lune qui se fend, ainsi que l'importance de la lune dans le calendrier musulman. La calligraphie arabe est aussi riche de symboles comme l'invocation de Dieu, le Miséricordieux qui fait Miséricorde ou la profession de foi.

L’étoile à neuf branches est l'un des symboles de la foi baha'ie. Dernier des chiffres, 9 évoque la perfection pour une tradition qui entend accomplir les religions antérieures. Ainsi, les temples baha'is ont 9 côtés et 9 portes. L’identité baha'ie est aussi marquée par une calligraphie en miroir du mot arabe bahâ (gloire) ou de l'invocation « Ya bahâ'ul-abhâ » qui signifie « Ô Gloire du Très Glorieux! » .


Le chandelier ou menorah, le plus souvent à 7 branches, évoque dans le judaïsme le chandelier d'or placé dans le sanctuaire, tel que décrit dans le livre de l'Exode 25,31-38 et emporté à plusieurs reprises par les envahisseurs. Les juifs connaissent aussi le symbole de l'étoile de David faite de deux triangles inversés, en hébreu magen David, le bouclier de David ainsi que les deux tables de la Torah.