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Riche bourgeois de Lyon, Pierre
Valdès ou Valdo se convertit vers 1175 et connaît la double vocation de
pauvreté et de prédication. Il quitte son métier, sa famille, sa cité, fait
traduire la Bible
en langue vulgaire et en fait établir des copies. Il prêche l'Évangile et
groupe à ses côtés un certain nombre de partisans pour mener avec eux la vie
communautaire des premiers chrétiens. Méprisés par les uns comme des sortes
de fous, injuriés comme prêchant l'Evangile sans ordre, les Vaudois sont
excommuniés au concile de Vérone en 1184. Ils progressent quand même et se dispersent
dans les régions les plus diverses : Dauphiné, Languedoc, Provence, Italie du
Nord, Lorraine, Allemagne et jusqu'en Bohême, où meurt Valdès.
Interdite par l'archevêque de
Lyon, condamnée par le concile du Latran, l’œuvre de Valdo se poursuit malgré
de nombreuses persécutions.
Au XVIe siècle, à la suite
d'entretiens avec Farel, Oecolampade et Bucer les Vaudois se rallieront à la Réforme en 1532. C'est pourquoi, de
nos jours, les Eglises vaudoises du Piémont, en Italie,
sont des églises de type réformé.
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Né d'une famille de petite
noblesse dans le Yorkshire, John Wyclif étudie puis enseigne à l'université
d'Oxford. Maître en 1358, maître ès arts en 1361, docteur en 1372, ce
brillant oxonien a reçu une solide formation scientifique et philosophique
avant de s'engager dans une réflexion théologique novatrice.
Wyclif prend résolument parti
pour le réalisme contre le nominalisme dans un débat qui reste vif à son
époque. Il milite pour un retour à la Bible et à l'augustinisme et publie De
domino divino (1375), De officio regis, De veritate scripturae
(1378), De potestate papae (1379). Pour lui, la véritable Église est
l'Église invisible des chrétiens en état de grâce : Wyclif met en cause
le principe de l'autorité de la hiérarchie dans l'Église et préconise la
désignation du pape par tirage au sort. Il dénie aux prêtres en état de péché
mortel la possibilité de remettre les fautes.
Le duc de Lancastre, la
population londonienne et pendant un certain temps les ordres mendiants
soutiennent ses idées qui sont propagées en Angleterre par des prédicateurs
itinérants appelés 'pauvres prêtres' ou 'lollards'. Cependant ses attaques
contre la papauté lui valent la condamnation de Rome et il meurt dans
l'isolement. C'est en 1415, en raison de son influence hors d'Angleterre et
en particulier à Prague et en Europe centrale où sa pensée a inspiré Jan Hus,
que le concile de Constance (1415) puis le pape Martin V (1427) renouvellent
la condamnation de ses écrits. Ses restes sont exhumés et brûlés en 1428.
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Né en Bohême en 1369, Jan Hus
est ordonné prêtre et devient doyen puis recteur de l'université de Prague.
Influencé par l'anglais John Wyclif, il s'interroge sur les conséquences
pratiques de l'obéissance au Christ, prononce des sermons contre les erreurs
du catholicisme et se consacre à la réforme de l'Église.
Il se trouve bientôt à la tête
d'un mouvement national de réforme et prend la défense des écrits de Wyclif condamné par une bulle papale. Il
est excommunié en 1411 puis à nouveau en 1412. Le conflit avec Rome
s'exacerbe avec ses critiques de la vente des indulgences. Hus en appelle au
jugement du Christ, instance inconnue du droit canon. Il compose en latin ou
en tchèque Questio de indulgentiis, Explication de la foi (1412), De
ecclesia et Explication des Saints Evangiles (1413).
Alors que la Bohême est menacée d'une
croisade en 1414, Hus se rend, avec un sauf-conduit du roi Sigismond, au
concile de Constance mais il y est condamné et brûlé vif comme hérétique. Ses
disciples le considèrent comme un patriote et un martyr de la foi et sa mort
déclenche une révolution religieuse, politique et sociale qui secoue la Bohême et la Moravie pendant des
décennies.
Jan Hus a contribué à fixer la
langue littéraire tchèque. Il peut-être considéré, plus que comme un
précurseur, comme le premier des grands Réformateurs
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