|  | Le COE applaudit un jugement sur les droits des migrants
  en Europe |  | 
|  | Communiqué du Conseil œcuménique des Eglises du 29 février 2012 http://www.oikoumene.org/ Le Conseil
  œcuménique des Églises (COE) se félicite de la décision charnière rendue par
  la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg (CEDH), qui a condamné
  l'Italie pour avoir violé les droits de migrants érythréens et somaliens en
  les refoulant vers la Libye.    Cette
  décision, rendue le 23 février, est l'aboutissement de l'affaire Hirsi Jamaa
  et autres (Italie). La Cour a jugé l'Italie responsable d'avoir intercepté et
  refoulé des bateaux chargés de migrants africains sans avoir préalablement
  déterminé si cela constituait un risque pour leur vie. La Cour a condamné
  l'Italie à verser des indemnités financières à chacun des migrants pour
  dommage moral.    Les
  requérants, originaires de Somalie et d'Érythrée, faisaient partie de quelque
  200 individus qui avaient quitté la Libye à bord de trois embarcations en
  2009 pour rallier les côtes italiennes. Après avoir été interceptés par les
  gardes-côtes italiens, les passagers avaient été transférés sur des navires
  militaires italiens puis reconduits à Tripoli sans qu'ils soient informés de
  la destination.    Pour le
  pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE, ce jugement est
  déterminant et place les États face à leurs responsabilités envers les
  migrants.    «Le nombre
  des personnes qui tentent de rejoindre les territoires des pays développés
  pour y demander l'asile ne cesse d'augmenter, en raison des difficultés
  auxquelles elles sont confrontées dans leurs pays d'origine», a indiqué le
  pasteur Tveit dans son message.    Cependant,
  a-t-il ajouté, cela ne saurait servir de «prétexte aux pays développés pour
  porter atteinte à la protection des droits des réfugiés.»    Le pasteur
  Tveit s'est félicité du fait que la décision de la Cour a été rendue en vertu
  du principe de non-refoulement, qui, en droit international, interdit aux
  États de renvoyer les demandeurs d'asile vers un pays ou un territoire où
  leur vie pourrait être mise en péril.    «Ce jugement
  clé est un signe d'espoir pour des centaines de milliers de demandeurs
  d'asile et de migrants dans le monde, qui affrontent d'immenses dangers en
  tentant de trouver des conditions plus sûres ou meilleures», a déclaré
  Mathews George Chunakara, directeur de la Commission des Eglises pour les
  affaires internationales du COE.   «Les droits
  fondamentaux des migrants et des demandeurs d'asile devraient toujours être
  la priorité en matière de politiques migratoires», a-t-il ajouté. Communiqué du Conseil œcuménique des Eglises du 29 février 2012 |  | 
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