Science / Théologie 1931 > 2031 : il y a moins d’un siècle !

 

 

Que l’univers ait une histoire : une abomination pour Einstein…

Que l’Univers puisse, comme les êtres vivants ne pas être immuable, avoir un début et une fin : ça ne pouvait pas être une donnée scientifique. Ça ressemblait trop à une réponse théologique : c’était adhérer au récit de la Genèse, profondément inscrit dans le psychisme de la plupart des scientifiques. C’était faire preuve d’un concordisme classique de mauvais aloi ; c’était une abomination pour Einstein. Cela lui suggérait, probablement trop, l’existence d’un principe organisateur. Les vérités scientifiques ne pouvaient que se démarquer des grandes traditions spirituelles.

En effet il adhérait à la vérité scientifique de son époque : l’univers n’a ni commencement ni fin. Il est éternel, immuable, immobile et stable. Ce n’est qu’en 1931 qu’Einstein se résolut à accepter l’expansion de l’Univers (il y a moins d’un siècle).

Transmis par Philippe Vernet, relaté par l’astrophysicien David Elbaz
dans « La plus belle ruse de la lumière : Et si l’univers avait un sens… »
Odile Jacob, octobre 2021

NB :
Le concordisme, dit classique, qui repose sur le postulat selon lequel le livre de la Parole (la Bible ou le Coran) et celui de la Nature que s’efforcent de déchiffrer les sciences, ne sauraient se contredire, leur auteur étant le même (Dieu).

 

 

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