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Les chemins de l’Exode :
étude biblique 3 : le livre de l’Exode
chapitres 5 à 13

La sortie d’Egypte, les plaies

Dessin d’Annie Valloton

Le peuple emporta sa pâte

 avant qu'elle soit levée.

Leurs pétrins étaient

enveloppés dans leurs

vêtements, sur leurs épaules.

Exode 12, 34

 

 

 

 

 

Le livre de l’Exode : chapitres 5 à 13

4ème partie : Que penser des plaies ?

Vue d’ensemble et parcours succinct sur chacune des 10 plaies

A.      Vue d’ensemble ( cliquet ici pour accéder au tableau synthétique)

B.      Parcours succinct sur chacune des 10 plaies

1.   La 1ère plaie : le sang 7, 14-25

Il semblerait que plusieurs traditions initiales soient ici regroupées. Les versets 14-15, 17 et 19 hésitent sur celui qui est à l’origine du prodige [Dieu ou Moïse et Aaron]

Que raconte ce récit ?

-          Une infection générale des eaux par la mort des poissons rendant l’eau imbuvable (verset 18) d’où la nécessité de creuser pour en trouver de la potable (verset 24).

-          Le changement de l’eau en sang qui fait mourir les poissons (versets 17, 19, 20)

Il y a une étrangeté dans ce récit liée au pouvoir des magiciens au verste 22. Pourquoi en font-ils autant ? On se réfère ici à un prodige annoncé lors de la vocation de Moïse (4, 9). Le signe initial est devenu une catastrophe nationale. Le livre de la Sagesse (11, 6) considère que ce signe a été généralisé par Dieu en punition de l’injustice de l’infanticide provoqué par un Pharaon.

Les eaux teintes en rouge étaient un phénomène connu lié à l’action d’une plante qui provoque une coloration rougeâtre. C’est lors des ablutions matinales de Pharaon que Moïse déclenche le signe. La guerre des dieux est déclarée.

2.   La 2ème plaie : les grenouilles

-          Ce n’est pas une plaie redoutable, semble-t-il

-          Mais l’invasion est intense

-          Seul YHWH peut faire cesser ce phénomène (8, 4-6)

-          Le texte est plus homogène que le précédent

-          Moïse se révèle être ici un intercesseur face à Dieu.

3.   La 3ème plaie : les poux ou les moustiques (8, 12-15)

Le rôle d’Aaron, de son bâton, l’intervention des magiciens aussi sont à souligner. Pharaon s’endurcit. Les magiciens sont impuissants et ne peuvent l’imiter. Qu’est-ce que le doigt de Dieu ? son action, ou le bâton d’Aaron.

4.   La 4ème plaie : les mouches (venimeuses) (8, 16-28)

La démarche de Moïse est sans effet. Il peut s’agir du même miracle que précédemment. S’agit-il de mouches ou de bêtes sauvages ? Toutes les bêtes malfaisantes, telles que scorpions, serpents, etc. Au verset 19 on indique que les hébreux sont épargnés par le fléau. Pharaon devrait reconnaître que YHWH habite au milieu de son peuple. Ce n’est pas un Dieu lointain.

Versets 21-24 Pharaon accepte apparemment qu’Israël offre des sacrifices à son Dieu, mais Moïse rappelle à Pharaon qu’offrir en Egypte, sous les yeux des égyptiens, des animaux serait un sacrilège : leurs dieux sont, en partie, des animaux !

Pharaon demande que l’on prie pour lui.

5.   La 5ème plaie : la mortalité (la peste ?) (9, 1-7)

Le récit est simple. YHWH va frapper les troupeaux. Le bétail hébreu est épargné.

6.   La 6ème plaie : les ulcères (9, 8-12)

Ici Moïse et Aaron sont acteurs. On ne sait pas très bien ce qu’il faut traduire par ulcères.

7.   La 7ème plaie : la grêle (9, 13-55)

Cette plaie est racontée beaucoup plus longuement. Elle n’a rien de miraculeux. Les violents orages, la grêle, c’est connu … Mais tonnerre et grêle peuvent être compris comme manifestation de la colère des dieux.

Moïse se présente devant Pharaon et annonce le déferlement des plaies aux versets 14 à 16. Le but est simple. Pharaon doit reconnaître que nul n’est égal ou semblable à Dieu. Dieu n’a pas voulu détruire l’Egypte. Il laisse vivre Pharaon, mais la gloire de Dieu doit apparaître. Aux versets 19-21 il est offert aux serviteurs de Pharaon d’échapper au mal.

Résultats : certains craignirent Dieu (verset 20), Pharaon reconnaît son péché (verset 27). Les rédacteurs ne se sont pas contentés de décrire mais ils ont cherché à analyser théologiquement ce qui se passe.

8.   La 8ème plaie : les sauterelles (10, 1-20)

C’est la menace de la famine qui se présente à son tour. Tout ce qui restait sera détruit. Cette plaie fait penser au jour du jugement du prophète Joël (chapitres 1 & 2). Le verset 2 est particulièrement intéressant.

9.   La 9ème plaie : les ténèbres (10, 21-29)

Le contraste particulièrement intéressant c’est que l’Egypte est dans les ténèbres tandis qu’Israël est dans la lumière.

10. La 10ème plaie : la mort des premiers-nés

-          Le jugement est annoncé en 11, 1-10

-          Les neuf premières plaies n’étaient-elles qu’un prélude au jugement final ?

-          Moïse avertit Pharaon : « Si tu refuses, ce sera ton fils qui mourra »

-          Au verset 5 l’annonce de la mort des premiers-nés est concrète

-          C’est un combat des dieux dans la nuit. Cette fois Pharaon ne gagnera pas mais YHWH

-         Le jugement est exécuté (12, 12-29). Il n’est pas arbitraire. Dieu ne frappe pas à l’aveuglette. Dieu ne confond pas les hébreux et les égyptiens

-          La rupture avec Pharaon est totale : « sors s’ici » (10, 28 ; 12, 31)

C.      La Pâque (12, 1 à 14 et 21 à 28)

1er jour de l’année religieuse : le 1er de NISAN, à l’équinoxe de printemps :
Le jour de Pâque  est fixé au mois des épis (13, 4), ABIB en hébreu. Ce mois suit l’équinoxe de printemps (Mars – Avril). On l’appellera plus tard NISAN. Ce nom vient de l’akkadien « nisaum » qui signifie commencement. C’est le premier jour de l’année religieuse en Israël (12, 1). L’année civile, elle, commence après l’équinoxe d’automne (septembre – octobre). C’est TISHRI.

Le 10ème jour du 1er mois, il faut consommer de l’agneau (versets 3-4), un mâle sans défaut (verset 5).

Le 14ème jour l’agneau est immolé (cf. verset 46). S’en suit le rituel des versets 22 et 23.

Cette loi devient loi perpétuelle en Israël (14, 24-25).

Au centre de la Pâque : un repas de famille (versets 26-27). Il se prend debout (v. 11). Pour ce repas, le 15ème jour, il suit un rituel précis (v. 8, 9, 10 ; V. 46 aussi).

C’est la Pâque de l’Eternel (v. 11), la fête du passage : « Dieu saute par-dessus ». Il évite les maisons des hébreux (versets 12-13 et 23). Dieu rachète les 1ers nés des Hébreux (13, 1-2 et 11-16). Les lévites les remplacerons (Nombres 3, 11-13). Les premiers nés d’animaux purs lui seront sacrifiés (substitution).

A cette fête de Pâque est associée une 2ème fête, la fête des pains sans levain (12, 15-20). Elle dure toute une semaine. « Collée » à Pâque, du soir du 14ème jour au 21ème jour du 1er mois. (versets 15-18).

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