|
|
Romains 11 |
|
|
|
Commentaire biblique, verset par verset © 2023
The Enduring Word Bible
Commentary by David Guzik Enduring Word Bible, Romains 11 – La
restauration d’Israël Je demande donc : « Dieu aurait-il rejeté
son peuple ? » A. Israël et le reste de la grâce. 1. (1a) Dieu a-t-il rejeté Israël son peuple ? Je demande donc :
« Dieu aurait-il rejeté son peuple ? » Certainement pas ! a. Dieu aurait-il
rejeté son peuple ? :
La question de Paul à ce stade de l’Épitre aux Romains a du sens. Si le rejet
de l’Évangile par Israël était d’une manière ou d’une autre conforme au plan
éternel de Dieu (Romains 9:1-29) et à leur propre choix (Romains 9:30-10:21),
cela signifie-t-il alors que le destin d’Israël est scellé, et donc qu’il n’y
a pas possibilité de restauration pour eux ? b.
Certainement pas ! :
Malgré son état actuel, Israël n’est pas définitivement rejeté.
Paul va maintenant expliquer cette réponse. 2. (1b) La preuve que Dieu n’a pas rejeté son
peuple : Paul lui-même. En effet, je suis
moi-même Israélite, de la descendance d’Abraham, de la tribu de Benjamin. a. Je suis moi-même
Israélite : La foi de Paul en Jésus en tant que
Messie a prouvé qu’il y avait des Juifs choisis par Dieu qui ont accepté
l’Évangile. b. Je suis moi-même : Chaque fois que nous voulons des preuves de
l’œuvre de Dieu, nous pouvons et devons d’abord nous tourner vers notre
propre vie. C’est ce que Paul a fait et c’est ce que nous devrions faire. 3. (2-5) Le principe d’un reste. Dieu n’a pas rejeté son
peuple, qu’il a connu d’avance. Ne savez-vous pas ce que l’Ecriture rapporte
au sujet d’Elie, quand le prophète adresse à Dieu cette plainte contre
Israël : Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont démoli tes
autels ; moi seul, je suis resté, et ils cherchent à m’enlever la vie ?
Mais quelle réponse Dieu lui donne-t-il ? Je me suis réservé 7000
hommes qui n’ont pas plié les genoux devant Baal. De même, dans le temps
présent aussi, il y a un reste conformément à l’élection de la grâce. a. Dieu n’a pas
rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance… De même, dans le temps présent
aussi, il y a un reste :
À l’époque de Paul, Israël, en tant que groupe, a rejeté son Messie.
Néanmoins, un reste substantiel accepte l’Évangile de Jésus-Christ, et Dieu a
souvent œuvré en Israël par l’intermédiaire d’un reste fidèle (comme Il l’a
fait au temps d’Élie). i.
« Il est tout à fait possible que Paul, également persécuté par ses
propres compatriotes, ait ressenti une certaine affinité avec Élie »
(Harrison). b. Le prophète
adresse à Dieu cette plainte contre Israël : Les choses allaient si mal qu’Élie pria contre
son propre peuple ! c. Seigneur, ils ont
tué tes prophètes : Élie pensait que
Dieu avait rejeté la nation et qu’il était le seul à encore servir l’Éternel.
Mais Dieu lui montra qu’il y avait en fait un reste substantiel – bien que ce
ne soit qu’un reste, il était bel et bien là. d. De même, dans le
temps présent aussi, il y a un reste :
Nous pensons généralement que Dieu a besoin de beaucoup de monde pour faire
une grande œuvre, mais il agit souvent par l’intermédiaire d’un petit groupe,
ou d’un groupe qui démarre modestement. Bien que beaucoup de Juifs à l’époque
de Paul n’aient pas accepté Jésus comme le Messie, un reste l’a
accepté et Dieu a utilisé ce petit groupe d’une manière remarquable. i.
« Ce n’était pas tant le nombre que la permanence du plan de Dieu pour
Israël qui importait à l’époque d’Élie… Il avait confiance dans la grâce de
Dieu, pas dans le nombre » (Morris). 4. (6-10) Le droit de Dieu de choisir un reste
selon la grâce. Or, si c’est par grâce,
ce n’est plus par les œuvres, autrement la grâce n’est plus une grâce. [Et si
c’est par les œuvres, ce n’est plus une grâce, autrement l’œuvre n’est plus
une œuvre.] Que dire donc ? Ce qu’Israël recherche, il ne l’a pas
obtenu, mais ceux qui ont été choisis l’ont obtenu et les autres ont été
endurcis. Comme il est écrit, Dieu leur a donné un esprit de torpeur, des
yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre, jusqu’à aujourd’hui.
David aussi dit : Que leur table soit pour eux un piège, un
filet, un obstacle et un moyen de punition ! Que leurs yeux soient
obscurcis pour ne pas voir, fais-leur courber constamment le dos ! a. Si c’est par
grâce, ce n’est plus par les œuvres, autrement la grâce n’est plus une grâce : Paul a terminé le verset précédent en soulignant
que le reste a été choisi conformément à l’élection de la grâce.
Maintenant, il nous rappelle ce qu’est la grâce par définition :
le don gratuit de Dieu, accordé non pas en tenant compte d’une performance ou
d’un potentiel de celui qui reçoit, mais accordé uniquement par la bonté de
celui qui donne. b. Si c’est par les
œuvres, ce n’est plus une grâce :
En tant que principes, grâce et œuvres ne vont pas ensemble. Si le don
procède de la grâce, il ne peut pas se rapporter aux œuvres, et s’il procède
des œuvres, il ne peut se rapporter à la grâce. c. Ceux qui ont été
choisis l’ont obtenu et les autres ont été endurcis : Ceux qui ont été choisis au sein d’Israël ont reçu
la miséricorde de Dieu et y ont répondu, mais les autres ont été endurcis par
leur rejet. d. Comme il est
écrit : Les citations d’Ésaïe 29 et du Psaume
69 nous disent que Dieu peut donner un esprit de torpeur et des yeux
pour ne pas voir, et il peut dire à souhait que leurs yeux soient
obscurcis. S’il plait à Dieu de n’éclairer qu’un reste d’Israël à l’heure
actuelle, Il peut le faire, s’Il le souhaite. i.
Morris appréhende l’esprit de torpeur comme « une attitude de
mort envers les choses spirituelles ». ii.
« L’idée est que les hommes festoient confortablement à leur banquet, et
leur propre sentiment de sécurité est devenu leur ruine. Ils s’imaginent être
tellement en sécurité que l’ennemi peut tomber sur eux à leur insu »
(Barclay). Les Juifs de l’époque de Paul étaient si sûrs de leur idée d’être
le peuple élu que c’est cette idée même qui causa leur ruine. B. Le plan de Dieu pour sauver seulement un reste à
l’heure actuelle. 1. (11a) Le trébuchement d’Israël tel qu’il est
prédit dans le Psaume 69 signifie-t-il qu’ils soient tombés
définitivement ? Je demande donc :
« Serait-ce pour tomber que les Israélites ont trébuché ? » a. Tomber […]
trébuché ? : Comme Paul le
présente ici, il y a une différence entre trébucher et tomber.
Israël a trébuché, mais n’est pas tombé – dans le sens d’être
éloigné du dessein et du plan de Dieu. On peut se remettre d’un trébuchement,
mais si on tombe, on est à terre. 2. (11b-14) Non, en laissant trébucher Israël, Dieu
avait un but spécifique à accomplir – afin que le salut parvienne aux
non-Juifs. Certainement pas !
Mais grâce à leur faux pas, les non-Juifs ont eu accès au salut afin de
provoquer leur jalousie. Or, si leur faux pas a fait la richesse du monde et
leur déchéance la richesse des non-Juifs, cela sera d’autant plus le cas avec
leur complet rétablissement. Je vous le dis, à vous qui êtes d’origine non
juive : en tant qu’apôtre des non-Juifs, je me montre fier de mon
ministère afin, si possible, de provoquer la jalousie de mon peuple et d’en
sauver quelques-uns. a. Certainement
pas ! Paul montre que Dieu continue à agir à
travers un reste d’Israël aujourd’hui, mais tient à ce qu’il soit clair que
la majorité pécheresse d’Israël n’est pas pour autant perdue pour toujours. b. Grâce à leur faux
pas, les non-Juifs ont eu accès au salut :
Nous ne devons pas oublier que dans de nombreux cas,
l’Évangile n’a été apporté aux
non-Juifs qu’après que le peuple Juif l’a eu
rejeté (Actes 13:46, 18:5-6, 28:25-28). En ce sens, le rejet de
l’Évangile par les Juifs était la richesse des non-Juifs. i.
Ce n’est pas que le rejet par les Juifs de Jésus en tant que Messie ait causé
le salut des non-Juifs. Cela a simplement créé plus d’opportunités pour que
l’Évangile atteigne les non-Juifs, et de nombreux non-Juifs ont profité de
ces opportunités. c. Afin, si
possible, de provoquer la jalousie :
Le désir de Paul n’était pas que ces richesses ne soient bénéfiques qu’aux
seuls non-Juifs, mais plutôt que les Juifs soient provoqués à une sorte de jalousie
positive, qui puisse les motiver à recevoir une partie des bénédictions dont
jouissaient les non-Juifs. i. « Il est grandement regrettable
que, tout comme Israël a refusé d’accepter ce salut quand il lui a été
offert, les non-Juifs, à leur tour, aient trop souvent refusé de rendre
Israël envieux. Au lieu de montrer à l’ancien peuple de Dieu l’attrait de
la voie chrétienne, les chrétiens ont de manière caractéristique traité les
Juifs avec haine, préjugés, persécution, méchanceté et manque absolu de
charité. Les chrétiens devraient réagir face à ce passage » (Morris). 3. (15-21) Aux non-Juifs : oui, le rejet par
les Juifs de Jésus a été transformé en bénédiction pour vous, mais considérez
quelle grande bénédiction sera leur acceptation de Jésus. En
effet, si leur mise à l’écart a
entraîné la réconciliation du monde, que produira
leur réintégration, sinon le passage de la mort à
la vie ? Or si la première part de pain est sainte, tout le
pain l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches
le sont aussi. Mais si quelques-unes des branches ont été
coupées et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as
été greffé parmi les branches restantes et tu es
devenu participant de la racine et de la sève de
l’olivier, ne te vante pas aux dépens de ces branches. Si
tu te vantes, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine,
mais que c’est la racine qui te porte. Tu diras alors :
« Des branches ont été coupées afin que
moi je sois greffé. » C’est vrai. Elles ont
été retranchées à cause de leur
incrédulité et toi, c’est par la foi que tu
subsistes. Ne fais pas preuve d’orgueil, mais aie de la crainte,
car si Dieu n’a pas épargné les branches
naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. a. Si la première
part de pain est sainte :
La première part représente probablement les premiers chrétiens, qui
étaient Juifs. Leur conversion était une chose sainte et bonne pour l’Église.
Après tout, chacun des apôtres et la plupart des auteurs humains des
Écritures étaient Juifs. Si la conversion de cette première part a été
une bonne chose pour les non-Juifs, ce sera encore bien meilleur lorsque la
moisson complète sera rentrée ! i.
De nombreux commentateurs interprètent la première part ici comme
étant les patriarches, mais il convient mieux de considérer cela comme le
noyau originel des chrétiens – qui étaient chacun Juif. b. Quelques-unes des
branches […] un olivier sauvage :
Par l’image de l’olivier et des branches, Paul rappelle aux chrétiens
non-Juifs que ce n’est que par la grâce de Dieu qu’ils peuvent être greffés
sur « l’olivier » de Dieu – dont la « racine » est
Israël. i.
« Il semble que dans l’Antiquité, lorsqu’il arrivait à un vieil olivier
de perdre sa vigueur, un des remèdes consistait à couper ses branches
défaillantes, puis à greffer à la place quelques pousses d’olivier sauvage.
Il parait que le résultat était la revigoration de l’arbre défaillant »
(Morris). ii.
Le Talmud juif parle de Ruth la Moabite comme d’une « pousse
divine » implantée en Israël (Cité dans Morris). c. Ne te vante pas
aux dépens de ces branches […] ce n’est pas toi qui portes la racine, mais
que c’est la racine qui te porte :
De peur que les non-Juifs ne se considèrent comme supérieurs aux Juifs, Paul
leur rappelle également que c’est la racine qui soutient les branches – et non
l’inverse. d. Elles ont été retranchées à cause de leur incrédulité et
toi, c’est par la foi que tu subsistes : De plus, tout non-Juif qui subsiste sur
« l’olivier » de Dieu est là par la foi seulement, et non par les
œuvres ou les mérites. Si les non-Juifs deviennent incrédules, ils seront
« retranchés » tout autant que l’a été l’Israël incrédule. 4. (22-24) Application du dessein de Dieu dans le
rejet d’Israël afin que les non-Juifs puissent être atteints. Considère
donc la bonté et la sévérité de Dieu :
sévérité envers ceux qui sont tombés et
bonté envers toi, si tu demeures dans sa bonté ;
autrement, toi aussi tu seras retranché. Quant aux
Israélites, s’ils ne persistent pas dans
l’incrédulité, ils seront greffés, car Dieu
est puissant pour les greffer de nouveau. Si toi, tu as
été coupé de l’olivier sauvage auquel tu
appartenais par nature et greffé contrairement à ta
nature sur l’olivier cultivé, à plus forte raison
eux seront-ils greffés conformément à leur nature
sur leur propre olivier. a. Considère donc la
bonté et la sévérité de Dieu :
Paul insiste sur la nécessité de demeure[r] dans sa bonté, non pas
dans le sens d’un salut par les œuvres, mais dans le sens de la continuité de
la grâce et de la bonté de Dieu envers nous – demeurer dans une relation
continuelle. Cette idée de demeurer continuellement rattaché à l’arbre est
également exprimée dans Jean 15:1-8. i.
« La clause conditionnelle dans ce verset, si tu demeures dans sa
bonté, est un rappel qu’il n’y a aucune sécurité dans le lien de
l’Évangile en dehors de la persévérance. Malgré l’apostasie, il n’y a rien de
tel que la persévérance dans la faveur de Dieu ; l’étreinte salvatrice
et la persévérance de Dieu sont corrélatives » (Murray). b. Dieu est puissant
pour les greffer de nouveau :
Et, si Israël a été
« retranché » à cause de leur
incrédulité, ils peuvent être greffés de nouveau s’ils ne persistent pas dans
l’incrédulité. i.
« De toute évidence, Certains croyants non-Juifs ont été tentés de
penser qu’il n’y avait pas d’avenir pour Israël. Il avait rejeté l’Évangile
et cet Évangile était maintenant passé aux non-Juifs. Israël était fini,
rejeté, abandonné. À leur place, Dieu avait choisi les non-Juifs. C’est à ce
genre d’orgueil que Paul s’oppose » (Morris). c. À plus forte raison eux seront-ils greffés conformément
à leur nature sur leur propre olivier.
Si les non-Juifs pouvaient être « greffés » facilement sur
« l’olivier » de Dieu, nous savons qu’il ne sera pas difficile pour
Dieu de greffer les branches naturelles sur l’arbre. Nous pouvons
également supposer que les branches naturelles auront le potentiel de porter
beaucoup de fruits. C. Le plan de Dieu pour Israël comprend leur
restauration finale. 1. (25-27) La promesse que tout Israël sera sauvé. En effet, je ne veux
pas, frères et sœurs, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous
preniez pas pour des sages : une partie d’Israël est tombée dans
l’endurcissement jusqu’à ce que l’ensemble des non-Juifs soit entré. Et ainsi
tout Israël sera sauvé, comme le dit l’Ecriture : Le libérateur
viendra de Sion et il écartera de Jacob les impiétés. Et telle sera mon
alliance avec eux, lorsque j’enlèverai leurs péchés. a. Afin que vous ne
vous preniez pas pour des sages :
Ceci est un avertissement de prendre ce message avec sérieux. Les chrétiens
ne doivent pas ignor[er] ce mystère. b. Une partie
d’Israël est tombée dans l’endurcissement : Paul résume son point de vue présenté dans Romains
11,11-24. En
permettant qu’une partie d’Israël soit tombée dans l’endurcissement,
le but de Dieu était de faire en sorte que l’ensemble des non-Juifs
puisse également entre[r]. i.
(Une partie et surtout) Jusqu’à
ce que comporte l’idée de
« temporaire » ; l’endurcissement d’Israël est
temporaire. « Un jour, les Juifs se rendront compte de leur aveuglement
et de leur folie. Ils accepteront Jésus-Christ, et la restauration nationale
glorieuse de ce peuple fera venir l’Ère du Royaume » (Smith). c. Jusqu’à ce que
l’ensemble des non-Juifs soit entré :
À ce moment-là, Dieu tournera à nouveau l’attention de Son plan (d’ancienneté)
spécifiquement sur Israël, afin que tout Israël [soit] sauvé. Le plan (d’ancienneté)
de Dieu ne fixe pas son attention sur tout le monde de manière égale à
travers toutes les époques. d. Tout Israël sera
sauvé : Ce tout Israël n’est pas
« l’Israël spirituel ». L’Israël mentionné ici dans Romains 11,25,
n’est pas « l’Israël spirituel » car cet Israël-ci est
spirituellement aveugle. Par conséquent, nous ne devrions pas considérer
qu’il s’agit de l’Israël spirituel mentionné dans Romains 11,26. i.
Il y a une différence entre l’Israël national ou ethnique et l’Israël
spirituel. Paul le dit clairement dans Galates 3,7 et d’autres passages. Néanmoins,
Dieu a toujours un but et un plan pour l’Israël ethnique et leur apportera le
salut. ii.
Une autre raison qui nous fait dire que ce n’est pas « l’Israël
spirituel » est le fait que Paul dit que c’est un mystère – mais
ce n’est pas un mystère que l’Israël spirituel sera sauvé. iii.
À propos de tout Israël, Harrison dit ceci : « C’était, par
exemple, le point de vue de Calvin que ceci signifiait l’ensemble des
rachetés, aussi bien les Juifs que les non-Juifs. Mais, dans ces chapitres,
le terme Israël ne faisait pas référence aux non-Juifs, et il est
douteux que tel soit le cas dans un écrit quelconque de Paul ». iv.
« Il est impossible d’envisager une exégèse qui considère le terme Israël
ici dans un sens différent de celui utilisé au verset 25 » (Bruce). e. Sera sauvé :
Ceci indique clairement pour nous que Dieu n’en a pas fini avec Israël
en tant que nation ou groupe ethnique distinct. Bien que Dieu ait détourné
l’objectif de Ses miséricordes salvatrices d’Israël, en particulier vers les
non-Juifs en général, Il l’y ramènera à nouveau. i.
Ce simple passage réfute ceux qui insistent sur le fait que Dieu en a fini
pour toujours avec Israël en tant que peuple et que l’Église est le Nouvel
Israël et hérite de toutes les promesses faites à l’Israël national et
ethnique de l’Ancien Testament. ii.
Ceci nous rappelle le caractère durable des promesses faites à l’Israël
national et ethnique (Genèse 13,15, 17,7-8). Dieu n’est pas « fini » avec
Israël, et Israël n’est pas « spiritualisé » en l’Église. iii.
Alors que nous voyons et nous nous réjouissons de la continuité de l’œuvre de
Dieu par l’intermédiaire de tout son peuple à travers toutes les époques,
nous voyons aussi une distinction entre Israël et l’Église – une distinction
à laquelle Paul est sensible ici. f. Tout Israël sera
sauvé : Ceci ne veut pas dire qu’il y aura un
moment où chaque personne d’origine juive sera sauvée. Au lieu de cela, ce
sera plutôt un moment où Israël dans son ensemble sera un peuple sauvé, et où
la nation dans son ensemble (en particulier ses dirigeants) acceptera
Jésus-Christ comme Messie. i.
De même que l’apostasie d’Israël ne s’est pas étendue jusqu’au dernier Juif,
de même le salut d’Israël ne s’étendra pas jusqu’au dernier Juif ; quand
Paul parle de tout Israël, il fait référence à la « foule »
des Juifs. « Tout Israël est une expression récurrente dans la
littérature juive, où elle ne signifie pas nécessairement “chaque Juif sans
une seule exception”, mais signifie plutôt “Israël dans son ensemble” »
(Bruce). ii.
Et, quand tout Israël sera sauvé, ils le seront en acceptant
Jésus-Christ comme Messie – aussi improbable que cela puisse paraitre. Ils ne
seront pas sauvés avec un salut « juif » particulier. iii.
La Bible indique que c’est une condition nécessaire pour le retour de
Jésus-Christ (Matthieu 23,39, Zacharie 12,10-11). Jésus ne reviendra pas jusqu’à
ce que Dieu tourne à nouveau l’objectif de Ses miséricordes salvatrices sur
Israël, et qu’Israël réponde à Dieu par Jésus-Christ. g. Le libérateur
viendra de Sion : Les citations
d’Ésaïe montrent que Dieu a encore une œuvre rédemptrice à accomplir avec
Israël, et qu’elle sera menée à terme. 2. (28-29) L’amour et l’appel de Dieu pour Israël
perdurent encore. En ce qui concerne
l’Evangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne
l’élection, ils sont aimés à cause de leurs ancêtres. En effet, les dons et
l’appel de Dieu sont irrévocables. a. En ce qui
concerne l’Evangile… en ce qui concerne l’élection : Même s’il semblait qu’à l’époque de Paul les Juifs
étaient ennemis de Dieu et étaient contre Jésus, ils sont toujours aimés
– si ce devait être la seule raison, alors à cause de leurs ancêtres
(les patriarches de l’Ancien Testament). i.
Bien sûr qu’ils sont aimés, pas seulement à cause de leurs ancêtres,
mais cela en soi suffirait. b. Les dons et
l’appel de Dieu sont irrévocables :
C’est une autre raison pour laquelle Dieu n’a pas abandonné l’Israël national
et ethnique. Ce principe, énoncé par Paul, nous réconforte bien au-delà de sa
pertinence directe pour Israël. Cela signifie que Dieu ne nous abandonnera
pas et Il laisse la voie ouverte à la restauration. 3. (30-32) Paul avertit les chrétiens non-Juifs de
se rappeler d’où ils viennent et où Dieu a promis d’emmener le peuple juif. De même que vous avez
autrefois désobéi à Dieu et que vous avez maintenant obtenu grâce à cause de
leur désobéissance, de même ils ont maintenant désobéi afin d’obtenir eux
aussi grâce à cause de la grâce qui vous a été faite, car Dieu a enfermé tous
les hommes dans la désobéissance pour faire grâce à tous. a. Vous avez
autrefois désobéi à Dieu :
Les chrétiens non-Juifs étaient autrefois dans la désobéissance, mais
Dieu leur a fait miséricorde, en partie à cause de la désobéissance d’Israël. b. Vous avez
maintenant obtenu grâce à cause de leur désobéissance : Si Dieu a utilisé la désobéissance d’Israël pour
le bien des non-Juifs, il peut aussi utiliser la miséricorde accordée aux
non-Juifs pour la miséricorde d’Israël. c. Dieu a enfermé
tous les hommes dans la désobéissance : L’idée est que Dieu a enfermé à la fois les Juifs
et les non-Juifs en tant que transgresseurs de la loi. Et Dieu a accordé sa grâce
à ces prisonniers, sur la base de la personne et de l’œuvre de Jésus. 4. (33-36) Louange à Dieu pour son plan et la
progression du plan. Quelle profondeur ont
la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Que ses jugements
sont insondables, et ses voies impénétrables ! En effet, qui a connu
la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Qui lui a donné le
premier, pour être payé en retour ? C’est de lui, par lui et pour
lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles !
Amen ! a. Quelle profondeur
ont la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! : Alors que Paul considère le grand plan de
Dieu d’ancienneté, il éclate en louanges spontanées. Paul se rend compte que
les voies de Dieu sont impénétrables, et que la sagesse et la
connaissance de Dieu le dépassent. i.
Qui aurait pu planifier tout le scénario sur Israël, les non-Juifs et
l’Église comme Dieu l’a planifié ? Et nous pouvons voir l’extraordinaire
sagesse et la compassion dans Son plan. ii.
« Il est étrange qu’avec une telle Écriture sous les yeux, les hommes
s’asseyent froidement et écrivent positivement sur les conseils et les
décrets de Dieu formés depuis l’éternité, dont ils parlent avec autant de
confiance et de décision comme s’ils avaient, eux, fait partie du
conseil du Très-Haut, et avaient été avec lui au début de ses
voies ! » (Clarke). b. Qui a connu la
pensée du Seigneur ? :
Les citations d’Ésaïe 40:13 et de Job 41:11
soulignent la sagesse et la conduite souveraine de Dieu ; personne ne peut
faire de Dieu son débiteur. i.
Qui lui a donné le premier, pour être payé en retour ? : On
peut essayer autant qu’on veut, mais on ne fera jamais de Dieu un débiteur.
Nul ne peut donner plus que Dieu. Il n’aura jamais à rembourser une dette à
qui que ce soit. c. C’est de lui, par
lui et pour lui que sont toutes choses : « Tous ces mots sont des monosyllabes. Un
enfant qui apprend à lire pourrait facilement les épeler. Mais qui en
épuisera le sens ? » (Meyer). i.
Tout est de lui : Ce plan est venu de Dieu. Ce n’était pas une
idée humaine. Aucun homme n’a dit : « J’ai offensé Dieu et je dois
trouver un moyen de revenir vers Lui. Concevons un plan pour revenir à
Dieu ». Dans notre indifférence et notre mort spirituelles, nous ne nous
sommes pas souciés d’un plan, et même si nous nous en étions souciés, nous ne
sommes pas assez intelligents ou assez sages pour en faire un. Tout est de
lui. ii.
Tout est par lui : Même si nous avions le plan, nous ne pourrions
pas le réaliser. Nous ne pourrions pas nous libérer de cette prison du péché
et du moi. Cela ne pouvait se faire que par lui, et la grande œuvre de
Jésus en notre faveur est ce par lui qui apporte le salut. iii.
Tout est pour lui : Ce n’est pas pour moi, ce n’est pas pour toi,
tout est pour lui. Pour que nous célébrions la gloire de sa grâce
(Éphésiens 1:6). C’est pour Son plaisir que nous sommes créés, et nous nous
épanouissons en Lui rendant gloire et honneur. d. À lui la gloire dans tous les siècles ! : Le fait pour Paul de ne pas saisir la grandeur de
Dieu lui fait glorifier Dieu d’autant plus. Lorsque nous comprenons une
partie de la grandeur de Dieu, nous L’adorons d’autant plus passionnément. Bibliographie Barclay, William The Letter to the Romans
(Philadelphia: Westminster Press, 1975) Bruce, F.F. The Letter of Paul to the Romans
(Grand Rapids, Michigan: Eerdmans, 1988) Calvin, John Commentaries on the Epistle of Paul
to the Romans (Grand Rapids, Michigan: Baker Book House, 1979) Chrysostom, John Homilies on the Epistle to the
Romans (Grand Rapids, Michigan: Eerdmans, 1980, from The Nicene and
Post-Nicene Fathers, Volume XI) Clarke, Adam The New Testament with A Commentary
and Critical Notes, Volume II (New York: Eaton & Mains, 1831) Fry, William Francis Notes and Outlines of the
Books of the Bible (Lubbock, Texas: Baptist Bible Chair, 1940) Harrison, Everett F. “Romans,” The Expositor’s
Bible Commentary, Volume 10 (Grand Rapids, Michigan: Zondervan, 1976) Landis, Benson Y. An Outline of the Bible, Book
by Book (New York: Barnes and Noble, 1963) Lenski, R.C.H. The Interpretation of St. Paul’s
Epistle to the Romans (Minneapolis, Minnesota: Augsburg, 1961) Luther, Martin Commentary on the Epistle to the
Romans (Grand Rapids, Michigan: Zondervan, 1954) Maclaren, Alexander Expositions of Holy
Scripture, Volume Twelve (Grand Rapids, Michigan: Baker, 1984) Meyer, F.B. Our Daily Homily (Westwood, New
Jersey: Fleming H. Revell Company, 1966) Morgan, G. Campbell An Exposition of the Whole Bible
(Old Tappan, New Jersey: Fleming H. Revell Company, 1959) Morgan, G. Campbell Handbook for Bible Teachers
and Preachers (Grand Rapids, Michigan: Baker Book House, 1982) Morgan, G. Campbell Searchlights from the Word
(New York: Fleming H. Revell Company, 1926) Morris, Leon The Epistle to the Romans (Grand
Rapids, Michigan: Eerdmans, 1988) Murray, John The Epistle to the Romans (Grand
Rapids, Michigan: Eerdmans, 1987) Newell, William R. Romans Verse by Verse
(Chicago: Moody Press, 1979) Poole, Matthew A Commentary on the Holy Bible,
Volume III: Matthew-Revelation (London: Banner of Truth Trust, 1969,
first published in 1685) Smith, Chuck The Gospel According to Grace
(Costa Mesa, California: The Word for Today, 1981) Spurgeon, Charles Haddon The New Park Street
Pulpit, Volumes 1-6 and The Metropolitan Tabernacle Pulpit, Volumes
7-63 (Pasadena, Texas: Pilgrim Publications, 1990) Trapp, John A Commentary on the Old and New
Testaments, Volume Five (Eureka, California: Tanski Publications, 1997) Wiersbe, Warren W. The Bible Exposition
Commentary Volume 1 (Wheaton, Illinois: Victor Books, 1989) Wuest, Kenneth Romans In the Greek New Testament
(Grand Rapids, Michigan: Eerdmans, 1973) David Guzic © 2023
The Enduring Word Bible
Commentary by David Guzik Enduring Word, Romains 11 – La
restauration d’Israël Commentaire biblique, verset par verset |
|
|
|
Romains 11 |
|