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Etude biblique 4 : le livre de l’Exode

Au cœur de l’Exode : l’Alliance de Dieu avec Israël
Chapitres 14-18, 19-20, 24, 32-34

3ème partie :
Comment errer dans le désert sans carte et sans boussole ? (Exode 14 – 18)

Alors que la liberté semblait acquise. Une terreur soudaine saisit à nouveau le peuple attestant que rien n’est définitif : le peuple seul ne peut assurer sa propre . C’est YHWH qui est la seule protection valable, seul auteur et garant de la liberté.

Ils se rendent de Succoth à la mer en évitant le pays de Philistins. Nous ne connaissons pas exactement l’itinéraire (voir la carte et les itinéraires possibles !!!).

Au seuil du désert : une terreur soudaine apaisée par l’intervention miraculeuse de YHWH (Exode 13, 17 à 15, 21)

Les études diachroniques mettent en avant la part considérable du récit sacerdotal :

Exode 14, 1 – 4, 8 – 9

Exode 15, 16 – 18, 22, 23, 26 – 27, 28, 29

Lu de manière synchronique nous pouvons découper le chapitre 14 en trois scènes : devant la mer (versets 1 à 14), au milieu de la mer (versets 15 à 25), de l’autre côté de la mer (versets 26 à 31). Chacune de ces trois scènes comportent 3 parties : (1) le discours divin, (2) l’évènement, (3) les réactions humaines.

1.      La poursuite est annoncée (versets 3 et 4), pour faire éclater la gloire de Dieu (versets 4 et 17 – 18) et pour que les égyptiens connaissent l’Eternel (verset 4). Les forces de Pharaon se mobilisent ; Israël panique (versets 10 et 12) et adresse des reproches à Moïse. La réponse de Moïse (versets 13 – 14) tient en trois ordres :

- Tenez fermes

- Bannissez la crainte

- Restez calmes … silence

2.      Moïse fait suivre ces ordres de trois promesses :

- Le combat sera celui de Dieu

- Vous serez débarrassés des égyptiens

- Vous serez délivrés

Aux versets 15 à 18 Israël doit aller de l’avant. Dieu donne autorité à Moïse. Le cœur de Pharaon sera endurci.

3.      Finalement les Hébreux ont la foi (versets 30 – 31) : au milieu de la mer (14, 19 – 31) ils sont protégés (versets 19 – 20). Dieu accomplit un miracle de salut. Les égyptiens sont jugés.

4.      Alors le chapitre 15 nous présente « le cantique de Moïse » louant Dieu pour le salut accordé. Un beau psaume au milieu du livre de l’Exode. Il évoque :

-          Le passé : ce que Dieu est (versets 2 et 3), son œuvre (versets 1, 4 – 8, et 10 – 12, la fanfaronnade de l’ennemi (verset 9)

-          Le cheminement vers Canaan (versets 13 à 17) : Dieu dirige son peuple (13), ses miracles feront sa réputation, (14 – 16). L’Eternel règne, il est roi pour toujours (18).

Le désert révélateur : finitude et fragilité de l’humain face à ses besoins vitaux (boire et manger, la manne et les cailles, plaintes et murmures) Exode 15, 22 à 18, 27

Entre la promesse de l’alliance, donnée par Dieu et acceptée par le peuple, et la dureté de la vie de chaque jour, cheminer représente un exercice difficile. Dieu mérite notre confiance (quel cadeau extraordinaire cette alliance !!!), mais malgré tout il y a la dureté de la vie quotidienne, avec toutes ses incertitudes, on ne voit pas loin, à l’avance ; les ressources sont limitées. De quoi demain sera-t-il fait ? On a du mal à lui faire vraiment confiance. Doutes et gémissements font vite surface. Rentrer dans le désert, dans l’exercice de la responsabilité, amène à réviser nos assurances, à revoir nos certitudes. Difficile d’accepter que Dieu soit inconnaissable. Dans le désert Dieu se découvre un peu. Mais connaître Dieu, c’est quoi ? Dans cette difficulté du désert il y a cependant toujours la présence de Dieu mais revêt-elle celle que nous conceptualisons ! L’exercice de la responsabilité et de la confiance représente un exercice difficile. Devant l’ennemi, qu’il soit extérieur ou intérieur à nous-mêmes, il ya cette tension angoissante entre tenir tête (faire confiance) et céder (ne plus y croire et tout abandonner). Le désert va servir à manifester en même temps la réalité douloureuse de notre fragilité psychologique et celle tout aussi enthousiasmante de sa présence invisible mais réelle au cœur de nos combats. Illustrée par le combat avec Amalek et les amalécites (Exode 17). La confiance en Dieu accompagne la victoire, tandis que le manque de confiance entraîne la défaite. Demeurez dans la foi au Dieu de l’Alliance. Une confiance à restaurer sans cesse. Même Moïse est fragile et limité (Exode 18, 17-18), il doit également faire confiance aux autres (Exode 18, 21 – 23).

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