Il faut revenir vers Dieu

 

 

- Il faut revenir vers Dieu

- La Parole de Dieu cachée derrière le texte

- Pourquoi nous en écartons-nous si vite ? Pourquoi nous fait-elle défaut ?

- Aujourd’hui, la Parole de Dieu est à la fois connue et méconnue

- Notre monde s’attache à ce qui se voit, et ce qui se voit périt et meurt

- Promesse d’abondance dans la disette

- Quels sont nos mobiles dans la vie ? Que recherchons-nous ?

 

 

 

Lectures bibliques :

Psaume 126 ; Joël 2/18-27 ; Philippiens 4/6 et 7 et 10 à 20 ; Jean 4/31-38

 

Il faut revenir vers Dieu !

A l’époque du prophète Joël une invasion de criquets dévaste les récoltes, et la sècheresse décrite au chapitre premier laisse entrevoir une catastrophe agricole : la famine est là ! Un incendie gagne partout, des flammes brûlantes transforment le pays en désert et en prime, arrive l’invasion guerrière assyrienne.

Nous sommes loin du poème de la création, le texte de Joël est dur. Les israélites en ont assez de ce qui leur tombe dessus. Tout est détruit, jusqu’à la racine, il va falloir repartir à zéro : Israël est à genoux.

Nous pourrions dire que nous sommes en train d’écrire les plaies d’Egypte mais là, ce sont les plaies d’Israël.

Alors, le peuple est invité à se souvenir de l’essentiel : il faut revenir vers Dieu…

Nous avons tendance à être condescendants envers ces israélites : nous ne nous serions pas comportés comme eux… !

La Parole de Dieu cachée derrière le texte

Et pourtant si, nos tentations sont les mêmes et les crises de nos vies et de notre monde sont semblables à celles vécues en Israël au temps du prophète Joël, nous y avons simplement ajouté plus de technique.

Voilà dit Joël, les Israélites se sont détournés de la Parole de Dieu, de la Torah. Mais me direz-vous encore : « C’est vieux tout cela. »

Pourtant, nous sommes comme ces hommes et femmes, très tôt, très souvent, très vite, nous nous détournons de la Parole de Dieu, nous nous éloignons de cette Parole cachée derrière le texte qui a le pouvoir, si nous la recevons au fond de notre être, de transfigurer la vie, même quand nous sommes le plus faible, au moment où nous en avons le plus besoin.

 

Pourquoi nous en écartons-nous si vite ? Pourquoi cette Parole nous fait-elle défaut ?

Oublions-nous de dormir de manger ou de boire ? Alors pourquoi oublions-nous les paroles de Dieu ?

Tout simplement parce que nous ne pouvons pas dire  comme le psalmiste :

« Je fais mes délices de tes décrets, je n’oublie pas ta parole. » Psaume 119/16.

Nous ne nous sommes pas attachés de tout notre cœur à cette Parole.

Oublier, ne pas oublier, ce n’est pas une affaire de raison, cela concerne l’homme tout entier. Ce à quoi je tiens corps et âme, je suis incapable de l’oublier à jamais.

La Bible n’a pas été écrite pour servir de code moral, elle l’est accessoirement. Elle a été écrite pour transformer nos cœurs, pour susciter la foi, la vie et l’espérance dans l’épreuve.

 

Aujourd’hui dans notre monde la Bible est à la fois connue et méconnue :

      Connue parce qu’elle est diffusée, lue mais souvent réduite à des contenus doctrinaux. Elle est aussi un prodigieux outil de travail au service de la foi. Le psalmiste, comme nous venons de le lire, nous invite à aimer cette parole.

      Méconnue parce que trop souvent nous ne laissons pas la Bible parler à notre cœur. Nous résistons à ce qu’elle dit, nous préférons nos routines. Pourtant, chaque jour est à Dieu, chaque jour est un don de Dieu. Pour aller de l’avant, pour surmonter l’épreuve, il nous faut revenir à la Parole de Dieu. La méditer, l’écouter est aussi vital que de respirer.

 

Notre monde s’attache à ce qui se voit, et ce qui se voit périt et meurt.

Dieu nous invite à laisser pénétrer sa Parole au plus profond de nous même dans ce qui ne se voit pas, notre cœur et à la laisser transformer, modeler notre être en profondeur. Souvenons-nous, ce qui ne se voit pas est éternel !

Si notre monde et nos vies sont mis à mal c’est peut-être parce que nous avons oublié de nous en remettre à Dieu et de nous laisser éclairer par sa Parole, le psaume 119 serait à relire dans son intégralité et je vous invite à le faire, en voici un bref extrait qui éclaire mon propos :

« Ta parole est un flambeau qui éclaire mes pas, une lumière qui rayonne sur ma route. » Psaume 119/105.

Le psalmiste nous dit encore :

« Que je bénisse le Seigneur ! Que tout mon être bénisse son saint nom ! Que je bénisse le Seigneur et que je n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est lui qui pardonne toute tes fautes, qui guérit toute tes maladies, qui reprend ta vie de l’abîme, qui te fait une couronne d’amour et de tendresse, qui rassasie de biens, qui fait se renouveler ta jeunesse comme celle de l’aigle. » Psaume 103/1-5.

Dieu nous aime de toute éternité, il ne nous a pas oubliés, il ne nous oubliera pas :

« Sion disait : Le Seigneur m’a abandonnée, le Seigneur m’a oubliée ! Une femme oublie-t-elle son nourrisson ? » Esaïe 49/14.

 

Promesse d’abondance dans la disette

Voilà ce que Joël dit à son peuple. Il leur promet l’abondance dans la disette, un jour nouveau, une paix nouvelle.

L’évangile de Jean au chapitre 4, nous livre aujourd’hui une autre histoire. Les disciples heureux de suivre Jésus n’en n’ont pas pour autant oublié de manger et ils invitent Jésus à faire de même.

Alors qu’un village de Samarie découvre la foi, eux, les disciples ont faim ! Leurs pensées vont vers leur corps… Et nous, que de fois avons-nous été de piètres témoins !

Jésus lui se réjouit de ce qui se passe. Pour lui, la nourriture physique a ici peu d’importance. La Parole vient d’arracher des hommes et des femmes aux ténèbres, au mal, à la mort, au péché. L’eau de la vie les envahit. Les disciples n’ont pas vu cela !

 

Quels sont nos mobiles dans la vie ? Que recherchons-nous ?

La Parole nous interpelle, il nous faut répondre. Souviens-toi, il faudra rendre compte de ce que tu auras fait de la Parole.

Au verset 34, les disciples se disent les uns aux autres : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? » Jésus à nouveau détourne leur attention pour l’orienter vers le domaine spirituel. : « Ma nourriture c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. »

Notre nourriture de disciples devrait être semblable à celle que cherchait Jésus : vivre en faisant la volonté du Père, la volonté de Dieu. Nous y sommes invités…

Puis, Jésus leur parle d’une moisson… Il est important dit-il que des hommes et des femmes entendent la Parole et il invite ses disciples à moissonner.

Nous sommes donc invités à devenir moissonneurs et je terminerai par une question que je laisse à votre méditation : Si la Parole de Dieu n’a pas encore pris sa place dans nos vies, si cette Parole n’a pas suivi son chemin jusque dans nos cœurs, moissonnerons-nous ?


 

 

 

 

Frédéric Verspeeten