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Prière

Psaume 90, 12

ENSEIGNE-NOUS
A BIEN COMPTER
NOS JOURS

 

Cadran solaire : Fontgillarde (Hautes-Alpes)




Vous et le temps ; moi et le temps

Comment le vivons-nous ?

Nous sentons-nous débordés par le temps ?

ou

Savons-nous prendre du temps ?

 

 

 

 

 

2007, un mois de passé ! Déjà le 4 février : que le temps passe vite !

A un moment ou à un autre nous exprimons tous ce genre de banalité sur le temps qui passe.

Ce qui nous fait dire, tout aussi fréquemment, « excusez-moi, je n’ai pas le temps »

Souvenez-vous les paroles de la chanson d’Aznavour :
(la 1ère strophe)

Plus je m'enfonce dans ma vie
Plus je ne peux que constater
Qu'au vent léger de mes folies
Je n'ai pas vu le temps passer
Entre les draps de la jeunesse
Quand je dormais à poings fermés
A l'horloge de mes faiblesses
Je n'ai pas vu le temps passer

Tout va vite, très vite, trop vite !!!

Rappelez-vous aussi le sketch de notre humoriste Devos

Vous avez remarqué comme les gens marchent vite dans la rue?. . .
Il y a quelques jours,
je rencontre um monsieur que je connaissais,
je vais pour lui serrer la main,
le temps de faire le geste . . .
il était passé!
Eh bien j'ai serré la main à un autre monsieur
qui, lui, tendait la sienne à un ami
qui était déjà passé depuis dix minutes

Au point que, tenez-vous bien, j’ai trouvé une formation intitulée : Formation gestion du temps pour ne plus dire : " je n'ai pas le temps " ; connaître, pratiquer et maîtriser les principes fondamentaux.

Perdre son temps, ça veut dire quoi ?

J’ai trouvé cette réponse : si tu as "perdu ton temps" avec plaisir, alors tu en as "fais bon usage", n'est ce pas, mon ami?

Qu'il est doux de prendre son temps ! Nous sommes aspirés, "happés" par une spirale sans fin : métro, boulot, dodo...(les parisiens connaissent bien ce que recouvre cette expression !!!) Où est le temps ? Nous courons toujours après !

Le manque de temps est devenu un mal de notre siècle.

Pourquoi sommes-nous si nombreux à courir après le temps ? A répéter à longueur de semaines : je n’ai pas le temps. A le remplir à ras bord comme si nous luttions contre la peur du vide.

Et pourtant le temps libre, nous en avons gagné considérablement. Aujourd’hui en effet le travail représente dans notre temps de vie seulement 12% ! Notre espérance de vie s’accroit régulièrement. Notre siècle témoigne aujourd’hui de ces bouleversements. Par rapport au 19ème siècle nous vivons –paraît-il-  33 années de plus ! Donc du temps, nous en avons. Mais le temps n’est pas le même pour tous. Il est facteur d’inégalité. Nous allons le voir. Ces questions du temps sont un véritable enjeu pour nos sociétés.

Elles méritent qu’on s’y arrête pour en prendre conscience, et définir les dangers, les enjeux, et si possible les remèdes.

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Les dangers et les enjeux

Ne pas être à l’heure à un rendez-vous, ne pas réaliser ce que l’on doit au moment où l’on vous le demande. La ponctualité, c’est bien sûr, dans toute activité professionnelle un nécessité : or ce n’est pas facile, et vivre cela tous les jours peut devenir extrêmement stressant. Le temps, c’est de l’argent. Et quand on perd du temps, on perd de l’argent. Un problème, à la fois pour l’employé et pour l’employeur (bien sûr).

Est-ce une difficulté spécifique de la vie urbaine. ? Pas du tout. A la campagne, vous le savez bien, on ne s’arrête jamais : il y les récoltes à engranger, d’autres terrains à labourer, des appareils à entretenir, des bêtes à nourrir, des vaches à traire. Le boulot folie qu’on a, on se s’arrête jamais.

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La logique économico-sociale nous oblige à aller de plus en plus vite, à accélérer, et en même temps nos instruments, nos technologies, nos communications nous font vivre dans une sorte d’instantanéité permanente. Il s’en suit que notre rapport au temps a considérablement changé (particulièrement, depuis une quinzaine d’années nous disent les spécialistes)..

Il y a dans cette accélération non maîtrisée de nos rythmes de travail  quelque chose d’inhumain, qui nous démène, qui nous rend nerveux. Et, de façon tout fait paradoxale cette inhumanité résulte, en partie,  d’un trop d’humanité, je veux dire d’un trop plein de communication interhumaine difficile à assumer.

On est arrivé à une sorte de point où l’accélération est instantanée : il n’y a plus d’écart entre le temps de la demande et le temps de la réponse ; c’est le travail en flux tendu. Je pense que cette accélération va continuer mais qu’on va trouver des moyens de la vivre, de s’accommoder.

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Saint Augustin disait : « Quand on ne me le demande pas, je sais ce qu’est le temps, quand on me le demande je ne le sais plus ».

Le scientifique, le physicien spécialiste du temps, dira attention, ne nous trompons pas : c’est nos rythmes de vies qui posent un problème. Le temps, lui, s’écoule toujours de la même manière. Il est indifférent à nos emplois du temps. Quand on dit le temps s’accélère. Non. Ce qui s’accélère c’est le rythme de nos productions, de nos échanges, de nos déplacements. Le temps n’a pas de vitesse : c’est cette chose qui avance de 24h toutes les 24h (sur notre planète !). Mais il y a une confusion qui tient à ce que nous identifions le temps à ce qui se passe dans le temps.

·              Si les activités temporelles sont plus rapides, on dit le temps s’accélère, ce qui est totalement faux : le temps est indépendant de nos emplois du temps.

·              Il n’y a pas d’accélération du temps aujourd’hui : c’est nous qui accélérons.

·              Bien que pour un individu, le temps subjectif (tel qu’il le ressent) change beaucoup avec l’âge : Un an pour un petit enfant, c’est extrêmement long. Pour quelqu’un qui a 70 ans : c’est l’expérience du psalmiste au Ps 90, 9. « Nous voyons nos années s'évanouir comme un son. Les jours de nos années s'élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; Et l'orgueil qu'ils en tirent n'est que peine et misère, Car il passe vite, et nous nous envolons ».

Cependant, le temps ne nous paraît plus le même si on attend quelqu’un (qui tarde à venir), ou si l’on attend personne. Il y a l’impatience de l’attente, il y a la souffrance de l’attente.

Il y a aussi (chez les travailleurs en entreprises, et les syndicalistes veilleurs) l’inquiétude d’avoir à en faire toujours plus, dans un délai de plus en plus réduit : c’est (l’appréhension de) l’intensification du travail à fournir.

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Et pourtant, me direz-vous, on est passé aux 35 heures !

·              Oui, c’est vrai. Mais effectivement c’est aussi avec une certaine intensification du temps (ou plutôt de la quantité de travail dans l’unité de temps) pendant la période de présence. Il y a un temps dans lequel la présence est intensifiée ; il n’y a plus beaucoup de temps pour les pauses.

·              De plus, on a le sentiment que si le temps de travail s’intensifie, le temps de loisir s’intensifie aussi. En fait le problème est qu’on est dans une société de performance. On doit être performant professionnellement, on doit l’être dans la vie amoureuse, avec ses amis, avec ses enfants. On doit leur apprendre des tas de choses. Et donc la notion de performance est complètement déterminante.

·              Lorsqu’on a fait un voyage, par exemple au Maroc, on dit de moins en moins, j’ai « visité » le Maroc, on dit j’ai « fait » le Maroc. En effet on est dans une société de la performance, c'est-à-dire dans une société du faire. Et donc il faut faire beaucoup beaucoup de choses parce qu’on est redevable de ce qu’on a fait dans sa vie. Comme si on devait être jugé dans sa vie à l’aune de qu’on aura fait, et de ce qu’on aura réalisé, et pas forcément de ce qu’on aura été.

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Finalement on est dans une société où ce ne sont pas les riches qui sont gagnants, mais les rapides.

Et on est dans une grande inégalité.

·              Il y a ceux qui sont obligés d’aller vite, tout le temps, et de plus en plus vite pour gagner la course à la vitesse.

·              Et il y a aussi ceux qui sont obligés d’être lents.

Comme s’il n’y avait plus de juste milieu, de juste temps, On est soit dans l’excès, l’excès de performance, soit dans le rien. On est alors des individus par défaut. Et on est alors hors du temps. Hors du travail. Hors du lien social.

Là il y a un visage de notre société qu’il nous faut un peu dénoncé, qu’il nous faut arriver à critiquer.

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Cette situation tient en partie au fait qu’on croit que le bonheur est possible de façon conditionnelle : c'est-à-dire : on peut être heureux à condition d’avoir « fait » le Maroc, … ce qui sature notre emploi du temps. Je pense que dans cette accélération dont nous parlons la part de la croyance au bonheur joue un rôle décisif. (Le bonheur est dans le pré … cours-y vite, cours-y vite …). Il me manque quelque chose pour être heureux, et c’est si j’ai cette chose que je le serai. Alors je vais gorger mon emploi du temps de contraintes pour que cette chose soit accessible…

Le résultat : ce n’est pas qu’on est de plus en plus enfermé dans le présent. En fait, on est de moins en mois présent au présent.

·              C'est-à-dire de moins en moins attentif à ce qui se passe maintenant. Avec cette course au bonheur (jamais atteint), il me semble qu’on se donne de plus en plus à l’imminence du futur.

·              C'est-à-dire qu’on est toujours dans la projection pour une espèce de court terme qu’on est en train de préparer. Et du coup on diffère constamment de vivre (c’est-à-dire d’être attentif au présent, de s’y adonner pleinement). Pascal le disait déjà au 17ème siècle, donc j’imagine que ce phénomène est lié à notre condition humaine, c'est-à-dire que nous ne tolérons pas l’attente, l’ennui, l’inertie. Et nous allons essayer de les éviter par des stratagèmes qui mettent en jeu la vitesse, l’occupation, l’interaction, etc.

Cette tension entre le présent et le court terme qu’on est en train de préparer c’est ce qui nous démène, qui nous stresse, qui nous rend nerveux.

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Alors, en quoi la situation est différente, aussi différente aujourd’hui, par rapport à celle d’hier.

 

Ce qui frappe dans cette recherche actuelle c’est le fait qu’on cherche à posséder le temps, à triompher du temps. En tous les cas dans les milieux professionnels où vous êtes très actifs, où on vous en demande beaucoup et où vous êtes soumis à une performance très grande. Et effectivement il y a une sorte de jouissance qui est éprouvée par les gens quand ils arrivent à triompher du temps. Un certain nombre de personnes interrogées à ce sujet disaient : lorsque je suis venue à bout de toutes mes urgences de mon existence qui me sont tombées dessus dès le matin quand je suis encore en pyjama et que j’ai triomphé de tout ça j’éprouve une jouissance extraordinaire, je me sens maître du temps. Et il y en a une qui disait, je ne me sens pas tout à fait maître de l’univers, mais tout juste ! Je pense que cette maîtrise du temps a été accentuée par les instruments de communication, notamment le portable et le mail, où on est dans une instantanéité complète. On émet quelque chose et on a la réponse dans l’immédiat. Et on peut effectivement jongler avec le temps, s’ajuster avec le temps, jusqu’à la dernière minute avec le temps du portable ; ça a changé de façon considérable notre rapport au temps.

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Savez-vous qu’il existe, dans plusieurs villes de France et d’Europe un bureau du temps. L’un de ces objectifs est d’améliorer les conditions de travail et de concilier la vie professionnelle et familiale. Une expérience assez remarquable montre comment la modification des horaires de travail des agents d’entretien (passage d’horaire émietté : avant 7h du mat, 12h – 14h, après 20h à un horaire continu 9h – 16h), chargé du nettoyage des bureaux de collectivités locales a profondément modifié d’une part le statut de ce personnel (sa reconnaissance, sa respectabilité) par rapport aux autres personnels des entreprises, et d’autre part les conditions familiales de vie de ce personnel (vivre avec son mari ; avec ses enfants : pouvoir les amener et les ramener de l’école, veiller à leur travail scolaire et les y aider si nécessaire).

Nous sommes dans une société où l’on subit beaucoup d’inégalités et de décalages de rythmes. Je dirai que ce qui est très intéressant, dans cet exemple, c’est qu’on essaie d’adapter les rythmes au lieu de les subir (afin d’améliorer leur praticabilité). Finalement comment trouver, non pas tellement la même longueur d’onde mais des rythmes qui finissent par permettre cette interaction entre les êtres, qui leur permet de vivre ensemble.

Il y a dans l’exercice de la musique un réservoir extrêmement fantastique de toutes sortes de temps ouvragés, de formes de temps ouvragés, travaillés ensemble par la voix. Ceci ne veut pas dire que tout est musique. Mais mettre un peu plus de cadence, un plus de rythme dans nos vies. Ceci est important, je crois.

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Les remèdes

Alors, qu’est-ce que la sagesse des Ecritures peut apporter à ces questions du temps qui, nous le voyons, constituent un véritable enjeu de société ?

Dans le texte biblique lui-même il y a tellement de figures du temps différentes qu’il est difficile de les passer en revue maintenant.

Et bien par exemple dans la Bible il y a la prophétie. C’est le temps de l’imminence, ça vient, ça arrive. Il y a le temps de la torah. Il y a des temps narratifs, et au contraire des moments purement poétiques, les psaumes. Le temps immémorial de ce qui est toujours déjà là. De l’organisation de la création qui est toujours là et qui est rassurante. Il y a aussi le temps de la sagesse, le temps du deuil, le temps de la plainte. Dans l’Ecclésiaste par exemple tout est vain, mais il y a un temps pour tout. C’est un autre temps que celui de la prophétie.

Alors, brièvement, que nous disent les Ecritures sur la gestion de notre temps ?

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Le commandement « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » nous rappelle je crois qu’il y a deux types de temps :

·         il y a le temps pour soi, et c’est vrai aussi qu’il diminue ; et c’est peut être ce qui est considéré comme douloureux.

·         Et il y a le temps pour les autres qui comprend le temps familial, le temps des amis, et nous pouvons inscrire aussi ici le temps professionnel. C’est un temps qui a une grande valeur. Et c’est vrai que quand on devient très très vieux, et là je parle de personnes très âgées, elles se sentent isolées. Elles sont isolées pourquoi ? Parce qu’elles on l’impression de ne plus avoir de temps pour les autres. Les autres ne sont plus là. Parce que les autres, les connaissances, les amis, les enfants viennent, mais pas très souvent.

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A la fin du sermon sur la montagne lorsque Jésus dit qu’on ne peut pas ajouter « une coudée à sa taille » (littéralement). Le traducteur a vu cela par rapport au temps (une coudée à la durée de sa vie).

Voici une traduction moins littérale encore : « qui de vous peut, à force de soucis, prolonger son existence, ne fut-ce que de quelques minutes ? »

Il y a à la fois une reconnaissance et une acceptation de la finitude, de notre finitude. Et il termine quand même par cette expression : à chaque jour suffit sa peine. C’est quand même une parole extraordinaire de sagesse et d’acceptation comme si finalement ce n’était pas vraiment l’infini. Mais comment repenser la finitude autrement ? Dans un autre rapport au temps. Le temps de la proximité. Quand même cela me semble très important.

Il y a une réelle urgence -et c’est une exhortation évangélique- à prendre la profondeur de l’instant présent, à prendre conscience de l’importance du moment présent.

Même si bien sûr il faut se projeter dans le futur, se rappeler du passé. Constamment on se projette sur l’avenir. Qu’est-ce qu’on va devenir, le bonheur pour demain ? Et l’instant présent. Autant que possible.

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La prière du psalmiste au Ps 90, 11 :

Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse,

témoigne qu’il est important de penser la finitude du temps personnel. D’en être conscient pour vivre sagement. Voyez. Je crois qu’il faut utiliser la perspective de la mort comme un mur qui fait rebond et qui donne du sens à ce que nous faisons aujourd’hui. C'est-à-dire que sans l’idée de la mort je ne vois pas comment on peut fabriquer une sorte de diététique de l’instant qui passe.

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Nous parlions d’urgence à prendre conscience de la profondeur, de l’importance de l’instant présent.

Je pense aussi à une urgence qui est typiquement évangélique : Hâtez-vous ! Rachetez le temps ! Le Royaume de Dieu est tout proche. Le Royaume de Dieu est là, et vous ne le voyez pas. Il y a une sorte de prise au sérieux de ce qui se passe au moment où on entend la parole, et en même temps c’est inscrit dans un long travail de mûrissement, et que l’on accepte aussi. Et c’est cette tension là qui est extraordinaire. C’est sûr que si l’on garde que l’un des deux aspects ça devient ingérable. Ça devient dangereux. On va verser dans le culte de l’urgence … ou de l’immobilisme ! A l’image de certain fondamentalisme. Mais l’important c’est être présent au moment où le Fils de l’Homme se révèlera. Il est là nous dit-on. Le voici. Tenez vos lampes prêtes ! Ne vous endormez pas ! Veillez ! Agissez ! Travaillez pour la justice ! Hâtez ainsi l’avènement du royaume !

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Alors. Vous et le temps. Moi et le temps. Comment le vivons-nous ?

Vous sentez-vous déborder par le temps ?

Ou, savez-vous prendre le temps de vivre ?

 

Quelqu’un dira son inquiétude, son angoisse même :

Moi j’ai beau me dire qu’il faut du rythme, qu’il faut se laisser ralentir, je souffre beaucoup de l’accélération. Je suis obligé de trop d’échanges et je trouve que c’est un train qui accélère et je voudrais sauter du train en marche. Je ne sais pas où va ce train, je ne sais pas … Je ne suis pas sûr que l’on puisse si facilement que ça le dominer, être optimiste et penser que tout va bien, qu’on va y arriver. Je n’en suis pas sûr. Je suis inquiet.

Dans le même temps, je vois d’autres gens qui sont désœuvrés. Et je trouve cette situation, cette évolution tout à fait terrifiante.

Un autre témoigne en disant

J’essaie de ne pas maîtriser le temps pour moi-même. Mais en ce qui me concerne c’est, en même temps l’accueil, l’attention (autant que possible) de l’autre ou à l’autre qui pour moi est le meilleur agent de gestion de mon temps. Accepter d’être déranger. Peut-être un peu accélérer parce qu’il y a telle personne qui voudrait un peu de temps.

Mais :

·         A-t-on toujours la possibilité d’exercer ce devoir d’écoute ?

·         A-t-on toujours la possibilité d’exercer la fonction de bon samaritain ? (d’assistance à personne en danger, en rupture de communication et de lien social)

Dans les rythmes imposés, contraints par les exigences de rendement … pas si sûr que ça ?

Alors aujourd’hui, selon l’expression d’Alain Houziaux, « prends cette gorgée de vie, prends cette gorgée de temps que Dieu te donne, prends la et dis seulement : amen et merci ».

Philippe Vernet

Documents de travail :

Nicole AUBERT, Christophe ROUX-DUFORT, 2003. Le culte de l’urgence : la société malade du temps. Flammarion éd.

 

Etienne KLEIN, 2004. Les tactiques de Chronos. Flammarion éd.

 

Question de Temps, Novembre 2006

Emission AGAPE Présence protestanteLe Jour du Seigneur, sur France 2

avec les participations de : Nicole AUBERT, sociologue, Olivier ABEL, théologien protestant, professeur de philosophie éthique à la Faculté protestante de Paris, Jacques ARNOUD, théologien catholique, chargé de mission au centre de recherche et d’études spatiales, Etienne KLEIN, physicien au commissariat à l’énergie atomique, Françoise FORES, professeur de gériatrie, Philippe SIMAY du Collège international de philosophie.