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Romains 9,1 à 11,35 |
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Fiche biblique La parabole des deux oliviers : Pourquoi
un tel comportement ? Israël et les Nations L’objectif de Paul, le juif, est
d’annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ, Seigneur et Sauveur aux
non-juifs, aux Nations. Il a un cas de conscience : il est préoccupé par
ses concitoyens juifs. Dans sa lettre aux chrétiens de Rome, il exprime
« à haute voix » ce qui pour lui est un chagrin constant. D’où les
chapitres 9 à 11 de l’épitre aux romains où il s’exprime sur Israël et les
Nations ; le chapitre 11 est consacré à la restauration d’Israël. * * * *
* Le chapitre 9 montre combien les
promesses et les Alliances du Dieu des pères (Abraham, Isaac et Jacob) sont pérennes.
C’est au travers de la promesse (de la naissance d’Isaac)- faite à Abram et
Sara (versets 1 à 12) et à leur descendants (Isaac et Jacob) et à leur postérité, le peuple d’Israël, les juifs (de la promesse),
que la promesse sera tenue : « Toutes les familles de la
terre seront bénies en Abram et en sa postérité ». La parole
de Dieu n’est pas devenue caduque (verset 9). Pourquoi eux ? les juifs de la
promesse, le peuple d’Israël. Et pas un autre peuple : c’est ça, et pas
autrement (Deutéronome 7,7 ; 10,15 ; 14,2). C’est le choix de
Dieu ? (Verset 12) ; Dieu a choisi « par amour »,
« par miséricorde ». Ce n’est pas la
peine de raisonner, de chercher à comprendre : c’est comme ça.
Point. Qui peut résister à la volonté de Dieu (verset 19). Ce n’est pas injuste parce que l’amour
de Dieu s’étendra, au travers d’Israël, à toutes les Nations (9,14-29).
Cependant, il faut le reconnaître (a posteriori) Israël ne s’est pas
distingué par sa force, par son nombre, par son intelligence (Deutéronome
7,7-11). Le manque d’intelligence et de sagesse a été évident : il a
recherché une loi qui donne la justice (le salut par les œuvres), alors que,
seule la foi est agréable à Dieu (versets 30 à 33) ; et choses
incroyable, les non-juifs l’ont compris, les juifs ne l’ont pas compris. * * * * * Dans le chapitre 10 Paul reconnaît que ses concitoyens ont du zèle pour Dieu, mais
sans intelligence sans connaissance, en essayant d’établir sa propre justice
en cherchant à accomplir (la, ou, une) loi, c’est une erreur. Croire au
Christ, c’est recevoir la justice par la foi (versets 1-11). Avoir recourt au
Christ, s’adresser à lui avec foi, c’est le salut aussi bien pour le juif que
pour le non-juif (versets 12 et 13). Il faut le dire, il faut communiquer. Autrement comment la foi
naitra-t-elle ? (Versets 14-18). Il faut avouer que ceux qui ne cherchaient pas la bonne nouvelle
du Christ l’ont trouvé, tandis qu’Israël s’est comporté comme un « peuple
rebelle et contredisant » (versets 20-21). Pourquoi ? la
réponse est au chapitre 11. NB : Cependant, sans utiliser la comparaison de la vigne pour parler
du peuple d’Israël, Un grand nombre de textes de l’AT montre que Dieu est
très souvent insatisfait de son peuple. ET, cependant, au-delà des jugements
annoncés de nombreux textes entrevoient la gloire future d’un peuple
prospère et inébranlable (Esaïe chapitres 48 à 66 ; Ezéchiel
chapitres 40 à 48 ; Osée chapitre 13,5-10 ; Amos chapitre
9,11-15 ; Michée chapitre 7,7-20 ; Sophonie chapitre 3,9-20 ;
Zacharie chapitres 8,1 à 14,21 ; Malachie chapitre 3,13-24). Le chapitre 11 fournit la réponse
au « pourquoi ? » ci-dessus. Dieu n’a pas rejeté son peuple,
mais Dieu a voulu
enfermer tous les hommes dans la désobéissance, pour que son amour
s’étende à tous les hommes (Verset 32) : les JUIFS (ISRAËL) et NON-JUIFS (païens). Versets 1 à 15 : Si la mise
à l’écart temporaire des juifs a été la réconciliation du monde, que sera
leur réintégration sinon une vie d’entre les morts. Versets
16 à 24 :
Pour faire comprendre l’universalité de salut que Dieu donne à toutes les
familles (nations) de la terre via l’élection d’Israël Paul compare ISRAËL, les JUIFS à un olivier et les NON-JUIFS à un autre olivier : · ISRAËL c’est un olivier franc, de qualité, choisi
par Dieu et qui porte d’excellents fruits,
autrement dit un olivier cultivé ·
les
NON-JUIFS (
appelés aussi païens) c’est un olivier sauvage. De
l’olivier franc quelques-unes des branches ont été
retranchées et mise sur l’olivier sauvage à cause
de leur incrédulité ; à leur place, des
branches provenant de l’olivier sauvage ont été
greffées pour bénéficier de la sève de
l’olivier franc à cause de leur foi. Mais, (attention !),
car ces nouvelles branches ne doivent pas s’enorgueillir car elles pourraient
être enlevées et greffées à nouveau sur l’olivier sauvage. Et vice-versa ! Versets 25 à 32 : Et, de toutes
manières, comme les dons gratuits et l’appel de Dieu sont irrévocables
(verset 29) : le retrait des « endurcis » ne sera que
temporaire. Versets 30 et
31) : 30De même que vous (les païens de Rome,
attachés à l’olivier sauvage) avez autrefois désobéi à Dieu et que par
leur désobéissance (celle des juifs israéliens) vous avez maintenant
obtenu miséricorde, 31de même ils ont
maintenant désobéi (des juifs israéliens), afin d’obtenir miséricorde, eux aussi [maintenant],
par la miséricorde qui vous (à vous les païens de Rome) a été faite. Ainsi 32Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance afin de faire
miséricorde à tous. Et ainsi tout Israël sera sauvé Quand l’ensemble des NON-JUIFS (païens) seront rentrés, seront
sauvés : À ce moment-là, Dieu tournera à nouveau
l’attention de Son plan spécifiquement sur Israël, afin que tout Israël
[soit] sauvé. Dieu ne fixe pas son attention sur tout le monde de manière
égale à travers toutes les époques. Le plan de Dieu irrévocable (« Toutes
les familles de la terre seront bénies en Abram et en sa postérité » (Genèse
12,3 ;17,19 ; 22,18) se réalisera. Tout Israël sera sauvé : Ce tout Israël n’est pas
« l’Israël spirituel ». L’Israël mentionné ici dans Romains 11,25,
n’est pas « l’Israël spirituel » car cet Israël-ci est
spirituellement aveugle. Par conséquent, nous ne devrions pas considérer
qu’il s’agit de l’Israël spirituel mentionné dans Romains 11,26. Il y a une différence entre l’Israël
national ou ethnique et l’Israël spirituel. Paul le dit clairement dans
Galates 3,7 et d’autres passages. Néanmoins, Dieu a toujours un but et un
plan pour l’Israël ethnique et leur apportera le salut. Une autre raison qui nous fait dire que
ce n’est pas « l’Israël spirituel » est le fait que Paul dit que
c’est un mystère – mais ce n’est pas un mystère que l’Israël spirituel
sera sauvé. À propos de tout Israël,
Harrison dit ceci : « C’était, par exemple, le point de vue de
Calvin que ceci signifiait l’ensemble des rachetés, aussi bien les Juifs que
les non-Juifs. Mais, dans ces chapitres, le terme Israël ne faisait
pas référence aux non-Israël, et il est douteux que tel soit le cas dans un
écrit quelconque de Paul ». « Il est impossible d’envisager
une exégèse qui considère le terme Israël ici dans un sens différent
de celui utilisé au verset 25 » (Bruce). Sera sauvé : Ceci indique clairement pour nous que Dieu
n’en a pas fini avec Israël en tant que nation ou groupe ethnique
distinct. Bien que Dieu ait détourné l’objectif de Ses miséricordes
salvatrices d’Israël, en particulier vers les non-juifs en général, Il l’y
ramènera à nouveau. Ce simple passage réfute ceux qui insistent sur le fait que
Dieu en a fini pour toujours avec Israël en tant que peuple et que l’Église
est le Nouvel Israël et hérite de toutes les promesses faites à l’Israël
national et ethnique de l’Ancien Testament. Ceci
nous rappelle le caractère durable des promesses faites à l’Israël national
et ethnique (Genèse 13,15, 17, 7-8).
Dieu n’est pas « fini » avec Israël, et
Israël n’est pas
« spiritualisé » en l’Église. Alors que nous voyons et nous nous réjouissons de la continuité de
l’œuvre de Dieu par l’intermédiaire de tout son peuple à travers toutes les
époques, nous voyons aussi une distinction entre Israël et l’Église – une
distinction à laquelle Paul est sensible ici. Tout
Israël sera sauvé : Ceci ne veut pas dire qu’il y
aura un moment où chaque personne d’origine juive sera sauvée. Au lieu de
cela, ce sera plutôt un moment où Israël dans son ensemble sera un peuple
sauvé, et où la nation dans son ensemble (en particulier ses dirigeants)
acceptera Jésus-Christ comme Messie. De
même que l’apostasie d’Israël ne s’est pas étendue jusqu’au dernier Juif, de
même le salut d’Israël ne s’étendra pas jusqu’au dernier Juif ; quand
Paul parle de tout Israël, il fait référence à la « foule »
des Juifs. « Tout Israël est une expression récurrente dans la
littérature juive, où elle ne signifie pas nécessairement “chaque Juif sans
une seule exception”, mais signifie plutôt “Israël dans son ensemble” »
(Bruce). Et,
quand tout Israël sera sauvé, ils le seront en acceptant Jésus-Christ
comme Messie – aussi improbable que cela puisse paraitre. Ils ne seront pas
sauvés avec un salut « juif » particulier. La
Bible indique que c’est une condition nécessaire pour le retour de
Jésus-Christ (Matthieu 23,39, Zacharie 12,10-11). Jésus ne reviendra pas
jusqu’à ce que Dieu tourne à nouveau l’objectif de Ses miséricordes
salvatrices sur Israël, et qu’Israël réponde à Dieu par Jésus-Christ. Le
libérateur viendra de Sion : Les citations d’Ésaïe montrent que Dieu
a encore une œuvre rédemptrice à accomplir avec Israël, et qu’elle sera menée
à terme. Versets 33 à 35 :
Ô profondeur de la richesse et de la sagesse de Dieu : en pédagogue hors
pair il doit utiliser des paraboles différentes, ici la vigne, là l’olivier,
pour nous révéler les voies insondables et incompréhensibles de Dieu !
Aussi bien dans Ses jugements, que dans Sa miséricorde (Romains 11,33). * * * *
* Conclusion à ces trois chapitres 9 à 11
de la lettre de Paul aux chrétiens de Rome Il faut insister
fortement sur la place centrale qu’occupe l’argumentation des chapitres 9 à
11 de cette lettre pour les chrétiens de Rome et pour l’ensemble de la
Bible (Ancien et Nouveau Testament). Ce texte peut être considéré comme le
texte clé, culminant, de l’ensemble des Ecritures. En pédagogue hors pair
Paul a le génie d’utiliser la parabole des deux oliviers et de comparer
l’olivier cultivé et l’olivier sauvage ; L’olivier, l’arbre du pays
messianique avec la vigne et le figuier. En dépit de la haine, de la violence,
de la volonté de son extermination, en un mot en dépit de l’antisémitisme
grandissant, finalement « toutes les familles de la terre seront
bénies en sa postérité ». Dieu ne se repend ni de ses dons ni de son
appel. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés ; il les a « tous
enfermés dans la désobéissance afin de faire miséricorde à tous ». Oui,
l’amour de Dieu de loin surpasse ce qu’en peut dire un cœur humain. JEM073. L’amour de Dieu de loin surpasse (JEM073) Strophe
1 L'amour
de Dieu de loin surpasse Refrain L'amour
de Dieu, si fort, si tendre, Strophe
2 Versez
de l'encre dans les ondes, Refrain L'amour
de Dieu, si fort, si tendre, Strophe
3 Et
que le monde un jour chancelle Refrain L'amour
de Dieu, si fort, si tendre, Frédéric
LEHMAN, Adaptation
française de Claire-Lise de Benoit L’olivier,
l’arbre du pays messianique avec la vigne et le figuier L’olivier sauvage,
appelé oléastre, est présent dans de nombreuses régions du pourtour
méditerranéen (oriental et occidental) depuis les dernières glaciations 5,3
millions d’année. Des forêts d’oliviers sauvages ont été détectées il y a
- 60 000 ans avant J-C. La domestication de l’olivier daterait
de l’âge du bronze en Israël vers 5 200 ans. A partir du VIe
siècle avant JC., l’olivier
est largement cultivé dans l’ensemble du bassin
méditerranéen ; on dit qu’il a
été domestiqué, à partir de l’olivier
sauvage : c’est l’olivier cultivé (appelé par Paul dans la lettre
aux romains olivier franc). C’est l’arbre du pays
messianique avec la vigne et le figuier ; c’est pourquoi il est
fréquemment utilisé comme parabole et maintes fois mentionné aussi bien dans
l’Ancien que dans le Nouveau Testament. Dans la
Bible l’olivier apparaît très tôt ; 1ère espèce émergée après
le déluge, un rameau d’olivier apporté par une colombe, fait comprendre à Noé
que les eaux ont baissé (Genèse 11,8) ; ainsi colombe et olivier sont
devenues précurseurs d’un message d’espérance, signes d’une alliance attestée
par l’arc-en-ciel. Evoqué à la « la fin des temps » (Apocalypse 11,3-12).
L’olivier, ses fruits et son huile, ont
accompagné tous les peuples du Moyen-Orient. Constamment utilisée pour
s’éclairer, l’huile est devenue le symbole du Saint-Esprit, dans des services
religieux (autour du chandelier à 7 branches chez les juifs) et pour oindre
les chefs des peuples ; l’onction atteste que ces derniers ont reçu
l’autorité pour diriger car porteur de sagesse. Et nous employons encore
beaucoup les produits de l’olivier ! Dernière mention de l'olivier dans les Écritures à
la « la fin des temps » (Apocalypse 11,3-12). Dans des jours
terribles, deux témoins apparaissent en proie à une violente
opposition. Ces deux témoins sont aussi appelés « les deux
oliviers et avec leurs deux lampes « ils se tiennent devant le Seigneur
de la terre ». Philippe Vernet Document de travail : David
Guzik, 2023. Commentaire de Romains 11 : la restauration d’Israël ;
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