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Fiches bibliques

q Genèse 22, 1 à 17 : Le « sacrifice » d’Abraham

Le Seigneur voit … c’est sur la montagne que le Seigneur est vu

Le sacrifice d'Abraham

 

Tours, 1500

Postilles sur la Bible, Nicolas de Lyre. Paris

(Tours, B.m., ms. 0052, f. 002, 52) 

Dans un cycle narratif en marge, au début du second prologue, après le meurtre d'Abel et l'arche de Noé, l'enlumineur a représenté le « sacrifice » d'Abraham. Cet épisode illustre l'infériorité de la relation charnelle sur la relation spirituelle puisqu'un père accepte de sacrifier son fils par amour pour Dieu. Isaac, les mains jointes, prie à genoux sur l'autel. Son père lui tient les cheveux de la main gauche et, de sa main droite, lève l'épée prête à s'abattre. L'ange, sur ordre de Dieu, vient in extremis retenir l'arme et empêcher le sacrifice.

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q Evangile de Jean 3, 17 à 21 : Le Fils : donné ou sacrifié ?

Dieu n’a pas sacrifié son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne soit pas perdu mais qu’il ait la vie éternelle

L’AGNEAU MYSTIQUE

Cathédrale Saint Bavon

Gand

Jan Van EycK

1385 - 1441

Ces versets de l'évangile selon Jean, qui tentent d'expliquer le sens de la venue et du message de Jésus-Christ dans la compréhension particulière de la tradition johannique, sont des versets et des textes difficiles qui ont été sujets à différentes interprétations.

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q Epître aux Hébreux 9, 24 – 28

Faut-il faire des sacrifices ?

LA CENE A EMMAÜS


Le Caravage, 1606

Milan

Pinacothèque de Brera

  

Au XVIe siècle les protestants ont dénoncé le sacrifice de la messe. Mais cela ne nous empêche pas d'inviter Dieu à notre table. Lors de la sainte cène, le pain et le vin sont distribués. Par ce repas que nous partageons, nous sommes en communion avec Dieu. Comme si nous avions gardé du sacrifice du judaïsme ancien, sans nous en rendre compte, cette offrande végétale. Faire couler le sang n'est plus synonyme de vie pour nous. En revanche, nous nous reconnaissons mieux dans la convivialité de la sainte cène. Chaque époque a ses rites et ses représentations mentales. Avec ou sans sacrifice, nous devons simplement ne pas oublier d'être chaque jour en communion avec Dieu.

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Ce qui devait arriver n’arriva pas

Genèse 22, 1 à 19

 

LE SACRIFICE

D’ABRAHAM

 

 

Lorenzo Ghiberti :
baptistère de Florence
porte du Paradis
1425 – 1452

Bronze (en partie doré)
521 x 321 cm,
reliefs de 80 x 80 chacun

Ce relief représente, en bas à gauche, les anges apparaissant à Abraham lui annonçant un fils : Isaac. En haut à droite, Abraham s’apprête à sacrifier Isaac ; un ange l'arrête.

Ce récit de la Genèse est souvent désigné sous le nom de « sacrifice d’Abraham ». il fait partie des textes fondateurs des traditions juive, chrétienne et musulmane :

- La tradition rabbinique appelle beaucoup plus justement cet épisode « la ligature d’Isaac », puisqu’il n’y a pas de sacrifice proprement dit.

- D’après le Coran, Abraham, père des croyants a eu son fils aîné Ismaël avec son épouse Agar. En songe, il se  vit sacrifier Ismaël et décida de le faire sur une montagne proche de la Mecque. 

En dépit de cette divergence notable, dans les deux traditions Dieu envoie un ange portant un mouton pour remplacer le sacrifice de son fils.

- Pour le christianisme il s'agit de la reconnaissance de la valeur de la vie humaine. Les premiers chrétiens ont vu très vite dans ce texte une préfiguration de l'oeuvre de Dieu en Jésus - Christ.

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Celui qui perd sa vie à cause de moi la retrouvera

Matthieu 16, 25

 

LA STATUE

DE SEL

 

 

« Ne regarde pas derrière toi » 

disent à Loth les anges qui prennent soin de lui

Et quand la femme de Loth ne peut s’empêcher de jeter un regard en arrière, elle devient une statue de sel.

Figée. Pétrifiée pour toujours. Le regard fixe, fixé sur cette catastrophe totale : la destruction de Sodome.

 

Contexte

Dans Mt 16, 25 nous lisons : « Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. » Si nous voulons comprendre ce verset, il est très important de prendre note du fait que la péricope à laquelle il appartient a été placée dans tous les trois évangiles synoptiques immédiatement après la confession de Pierre. À la question de Jésus : « Mais vous qui dites-vous que je suis ? », Simon Pierre a répondu « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». C'est le même Pierre qui, immédiatement après, est scandalisé par l'annonce faite par Jésus de ses souffrances imminentes et de sa passion. « Dieu t'en préserve, Seigneur ! » s'écrie Pierre. « Cela ne doit jamais t'arriver », une réponse qui entraîne la réplique surprenante, presque violente de Jésus, « Passe derrière moi, Satan ! Tu es un scandale pour moi, car tu n'es pas du côté de Dieu mais des hommes ». Que ces deux péricopes soient placées à la suite l'une de l'autre n'est pas fortuit mais délibérément voulu par les trois évangélistes synoptiques, car cet enchaînement suggère que le prix que nous avons à payer pour suivre Jésus n'est pas indépendant de la question de son identité. Pierre cherche un Christ glorieux et ne peut pas accepter le fait que le Christ soit le Serviteur souffrant, qu'il doive être le Serviteur souffrant chanté par le Second Isaïe.

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Qoheleth ou l’Ecclésiaste

« Vanités des vanités » dit l’Ecclésiaste, « tout est vanités »

Vanités

 

Les vanités sont des tableaux du XVIIIe siècle, sur lesquels se retrouvent quelques symboles communs : le crâne, le sablier, une nature morte.

La tête de mort, le crâne, le point de l’interrogation, la perplexité au plus intime de nous-mêmes ! Le grand oui, c’est le oui à la mort, on peut le proférer de plusieurs manières.

Ils ont servi à illustrer les paroles de l’Ecclésiaste.

Est-ce juste ?

 

 

Personnage sur fond bleu

 

Gaston Chaissac (1910-1964)


"Personnage sur fond bleu", 1959


Musée des Beaux-Arts, Nantes.


C’est l’un des 25 tableaux que Christophe André utilise pour illustrer l’intelligence du bonheur dans son ouvrage intitulé "De l'art du bonheur - 25 leçons pour être heureux" 

La vie entre sens et non-sens

Quelques interrogations de Qoheleth

Job s'était heurté au problème du malheur. S'il n'avait pas connu toutes les épreuves que l'on sait, se serait-il demandé comment on peut rester en communion avec Dieu quand on souffre pareillement ? Mais voici quelqu'un, Qoheleth, qui a tout ce que peut désirer un homme et bien au-delà (2/1-9) qui se pose pourtant une question qui semble aller plus loin que celle de Job, la question du bonheur. Qu'est-ce que le bonheur ? Est-il possible d'en jouir ? La réponse n'est pas évidente, car tout ce qu'un homme possède en son immense avoir ne résiste pas à une analyse critique, qui aboutit à la conclusion que tout n'est que fumée évanescente, tout est vanité, tout est néant, tout est vapeur. Et c’est ainsi que, comme on a fait de l’Apocalypse le livre des catastrophes et non celui de la Révélation, l’Ecclésiaste, pourtant classé parmi les écrits dits “de sagesse”, n’évoque aujourd’hui que le vain et le banal. Est-il bien cela ?

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Epiphanie

Jean 2, 1 à 12 

 

LES NOCES

DE CANA

 

Giotto :

les noces de Cana
1304 – 1306

Capella Degli Scrovegni

Padoue Italie

 

 

 

 

 

 

Dans l’Église des trois premiers siècles, il n’y avait pas de fête de Noël, mais une autre fête « l’Épiphanie du Seigneur ». Rien à voir avec la galette et les mages !

L’Épiphanie du Seigneur, la manifestation du Christ au monde était tout simplement une fête qui évoquait la présentation de Jésus non pas au Temple mais à son Baptême. Car c’est effectivement lors du baptême que Jésus est révélé au monde qui l’entoure. La voix descend du ciel et proclame à qui veut l’entendre : « Celui-ci est mon Fils bien aimé… » Marc écrit : « Tu es mon Fils bien aimé en Toi j’ai mis tout mon amour (affection). »

Peu à peu, les premiers chrétiens ajoutent à cette manifestation, une fête des miracles, puis la venue des Mages et plus tard, tout est recomposé lorsque Constantin fait du 25 décembre la fête de la naissance de Jésus. Pour les évangélistes Jean en témoigne, Marc aussi et même Matthieu : Ce qui compte, c’est la manifestation de Celui qui vient de la part de Dieu.

Les disciples passent un an ou trois ans à son écoute, puis eux mêmes sont chargés de manifester Dieu au monde. Si nous sommes disciples du Christ, si nous disons qu’il nous a arrachés au mal, qu’il nous a sauvés, ce n’est pas pour en rester là, mais pour vivre de sa grâce et contribuer nous-mêmes à devenir des témoins de sa présence.

Surtout, ne pensons pas que parce que nous sommes chrétiens de telle ou telle confession, nous incarnons mieux que d’autres la présence du Seigneur. Sur ce chemin nous sommes tous des apprentis !

Jésus nous adresse de la part du Père cet appel à vivre comme ses témoins là et maintenant. Ce qui est intéressant dans le récit des noces de Cana, …

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Prière

Psaume 90, 12

ENSEIGNE-NOUS
A BIEN COMPTER
NOS JOURS

 

Cadran solaire : Saint-Véran (Hautes-Alpes)


Vous et le temps ; moi et le temps

Comment le vivons-nous ?

Nous sentons-nous débordés par le temps ?

ou

Savons-nous prendre du temps ?

 

 

 

 

 

2007, un mois de passé ! Déjà le 4 février : que le temps passe vite !

A un moment ou à un autre nous exprimons tous ce genre de banalité sur le temps qui passe.

Ce qui nous fait dire, tout aussi fréquemment, « excusez-moi, je n’ai pas le temps »

Souvenez-vous les paroles de la chanson d’Aznavour :
(la 1ère strophe)

Plus je m'enfonce dans ma vie
Plus je ne peux que constater
Qu'au vent léger de mes folies
Je n'ai pas vu le temps passer
Entre les draps de la jeunesse
Quand je dormais à poings fermés
A l'horloge de mes faiblesses
Je n'ai pas vu le temps passer

Tout va vite, très vite, trop vite !!!

Rappelez-vous aussi le sketch de notre humoriste Devos

Vous avez remarqué comme les gens marchent vite dans la rue?. . .
Il y a quelques jours,
je rencontre um monsieur que je connaissais,
je vais pour lui serrer la main,
le temps de faire le geste . . .
il était passé!
Eh bien j'ai serré la main à un autre monsieur
qui, lui, tendait la sienne à un ami
qui était déjà passé depuis dix minutes

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Prédication

Marc 7, 31 à 37

IL FAIT
ENTENDRE LES SOURDS
ET PARLER LES MUETS

Texte proposé pour la


semaine de prière

pour

l’unité des chrétiens

2007



 

 

 

 

 

Cette année, l’équipe qui a préparé la célébration de la semaine de l’unité a choisi comme texte biblique l’Évangile de Marc : Il fait entendre les sourds et parler les muets (Marc 7, 31-37).

On amène donc à Jésus un homme, ce malheureux est sourd et ne sait pas bien parler. Nous ne savons pas qui l’amène, visiblement, ce sont les habitants du lieu, des païens, des non juifs. Le texte grec emploie le mot μογιλλον, ce qui veut dire : « parlant avec peine, avec difficulté ». Dans la Septante ce mot n’est utilisé qu’une fois pour désigner quelqu’un qui est muet (Esaïe 35,6).

Voilà un homme que l’on plaint de son handicap, un exclu de la vie sociale. Il est enfermé dans le monde du silence. Il n’est peut-être pas un sourd de naissance, mais il est devenu incapable de reproduire les sons de la voix humaine et de contrôler sa propre voix… Il a perdu, c’est là son drame, la communication avec les autres. Il est isolé, impossible d’échanger en détail avec son entourage !

 

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Château d’Angers

Maine-et-Loire

Tenture de l’Apocalypse

14ème siècle

Le fleuve

coulant du

trône de Dieu


Apocalypse
ch. 12 v. 1 à 5

Mais que puis-je donc faire de l’Apocalypse ?

Je me souviens de cette question d'un membre d'un groupe biblique qui avouait sa perplexité devant le dernier livre de la Bible. L'apocalypse de Jean fait partie du canon biblique néotestamentaire, mais elle n'est pas la seule apocalypse existante, c'est ainsi que le christianisme naissant a vu circuler différentes apocalypses. L'apocalypse de Pierre a été pendant un certain temps considérée comme quasi canonique. Elle figure dans le canon de Muratori qui est un document attestant du débat qui existait dans l'Église ancienne pour établir ce qui fait ou ne fait pas autorité. Clément d'Alexandrie l'a commentée, semble-t-il, et on la lisait dans certaines églises de Palestine le vendredi Saint.

Ceci dit, il y eut aussi d'autres livres du même type qui ont fait partie de l'univers de référence des premiers chrétiens, entre autres l'apocalypse de Paul. Après avoir inspiré de nombreux remaniements en plusieurs langues modernes, ces textes ont fini par trouver dans L'Enfer de Dante leur plus géniale expression. D'autres Apocalypses plus ou moins anciennes s'ajoutent à la liste : l'Apocalypse de Jean, l'Apocalypse de Jean – le -Théologien, l'Apocalypse de Zacharie.

À côté de cela nous pourrions mentionner entre autres le livre d'Hénoch qui n'est pas issu du christianisme, ou encore le Testament des Douze Patriarches ou le quatrième livre d'Esdras. C'est volontairement que je limite l'inventaire de cette littérature, intéressante par ailleurs. L'Apocalypse de Jean finalement, après avoir été ignorée, rejetée, méprisée, est entrée dans le canon néotestamentaire où elle a rejoint d'autres textes qui ont un style très proche : notamment Daniel, Ézéchiel, Zacharie ou deux passages des évangiles Matthieu 24 et Marc 13.

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Bref parcours de la re - connaissance

Luc 24, 13 à 35

 

 

Dans cette scène le Christ n’est pas tout à fait assis au centre par rapport à nous, spectateurs, qui sommes de l’autre côté de la table. Il est un peu décalé vers la gauche, plus proche d’un disciple que de l’autre. Les deux disciples quant eux sont de part et d’autre de la table, à sa droite et à sa gauche, à notre droite et à notre gauche.

 

 

Pour prier avec cette œuvre d’art
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Les pélerins d’Emmaüs d’Arcabas

avec l’aimable autorisation
de l’auteur

Cet épisode a été raconté tant de fois que j’ai un peu de gêne à vous le proposer encore.

C’est le troisième jour après la mort de Jésus, deux hommes abattus, deux disciples fortement secoués par les événements des derniers jours, font route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem. Ces hommes perdus après les changements radicaux et brutaux de leur vie, parlent ensemble de tout ce qui s’est passé : Que faut-il faire après ces événements ? Vers où, vers qui se tourner ?

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Exposition « ARCABAS » du 10 mai au 1er juillet 2007
à LILLE

Eglise Saint Maurice, rue de Paris

http://www.ndweb.org/art/emmaus/index.html